samedi 26 mars 2022

L'humiliation du fils de Pierre Elliott Trudeau




Il y a trois jours, le fils de Pierre Elliott Trudeau se pavanait devant le Parlement européen. Évidemment, il s'attendait en tout état de cause à ce que sa jolie petite gueule fasse un tabac devant ce qu'il considérait être un public gagné d'avance. Mais hélas, les choses ne se sont pas passées comme il s'y attendait.

En fait, il a été pris à partie par plusieurs députés européens qui n'en revenaient pas de son attitude lors du fameux convoi dit «de la liberté». En effet, ces députés, très pointilleux relativement aux questions de démocratie, de liberté de parole et de droits humains – c'est tout ce qu'ils ont pour offrir un semblant de légitimité – ont tiré à boulets rouges sur le premier ministre cAnadien.


On l'a traité de tyran; on a déclaré que sa présence était indésirable. Mais l'attaque verbale la plus cinglante est venue du député européen Mislav Kolakusic de Croatie qui, en assemblée plénière, a qualifié le fils de Pierre Elliott Trudeau de «dictateur» qui «piétine les femmes avec des chevaux», entre autres accusations.


Pendant tout ce temps, le principal intéressé a dû supporter cette humiliation publique, la pire qu'il a connue depuis ses débuts, alors qu'il enseignait le théâtre au secondaire.


Heureusement, au pays, un de ses députés parmi les plus dévoués, véritable homme à tout faire de la politique, s'est très vite porté à sa défense avec tout le talent oratoire que l'on sait.










vendredi 25 mars 2022

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Jésus, reine du monde


Jésus est un travesti de Sao Paulo qui donne un spectacle où il incarne des femmes connues du monde des arts ou de la politique de différentes époques. Cependant, comme la concurrence est assez féroce, il cherche constamment de nouvelles idées pour son spectacle. À la suggestion de son compagnon de vie, il décide de s’inspirer du folklore religieux et met sur pied un spectacle intitulé La passion de Marie où se retrouvent exclusivement presque tous les principaux personnages féminins du Nouveau Testament dont, surtout, celui de la Sainte Vierge. À la fois douloureux et joyeux, le spectacle connaît une vogue fulgurante auprès de la clientèle des bars et attire même les croyants qui viennent y célébrer le culte marial. Inquiet, le clergé argentin se méfie d’abord de ce qu’il considère a priori comme un blasphème. Le spectacle est alors surveillé de prés par toute une série de clercs de différents niveaux jusqu’à ce que finalement le farouche cardinal Remos lui-même convoque Jésus et le propriétaire de la boîte afin de constater par lui-même du caractère du spectacle. Conquis, il devient rapidement un avocat dévoué qui n’hésite jamais à plaider la cause de Jésus auprès de l’autorité ecclésiastique supérieure. Afin de faire taire les critiques, le spectacle est retiré de l’affiche du quartier chaud de Sao Paulo et est désormais présenté dans la grande salle du séminaire. Entre-temps, Jésus a regroupé autour de lui quantité de figurants, il a fait monter des décors et il se mêle de tous les aspects de la production. Il est devenu un authentique producteur qui bénéficie de tous les appuis, tant moraux que financiers, de l’Église. À l’occasion de la visite du pape, il est même invité à préparer un extrait de son spectacle. Cependant, imperceptiblement, les nuages s’accumulent au-dessus de sa tête. D’une part, il est de plus en plus incité par ses nouveaux mécènes à cacher sa véritable identité et de prétendre, en public tout au moins, qu’il est bel et bien une femme. À cause de cette compromission discutable, il s’aliène ses amis et se retrouve de plus en plus isolé, n’ayant de rapports qu’avec des membres du clergé qui n’approuvent pas les choix de vie de Jésus. De plus en plus seul, il sombre dans la mélancolie et la qualité de ses prestations en souffre. Le public se détourne de ses productions et, jugé désormais inutile par un clergé qui cherche désespérément à maintenir dans son giron une masse de fidèles graduellement rébarbative à son discours, il est décrié lorsque la prêtrise prétend « découvrir » sa véritable identité sexuelle. Poussé au suicide, Jésus disparaît pendant un temps. Mais un nouveau culte, taxé d’hérésie par le clergé, fait son apparition où le Christ et la Sainte Vierge ne forment plus qu’une seule et même personne. En même temps, des rumeurs commencent à courir parmi le peuple à l’effet que Jésus soit ressuscité.


 – Pilar Caspo – Traduit de l’argentin par Pilar Caspo – 362 p. – 1994 – Cette histoire saisissante joue sur l’ambiguïté de l’identité véritable tant chez l’individu que dans le discours des collectivités. Une lecture incontournable.

Faire le poids

 


Des gens à courte vue reprochent à ce cher, bon, gros, vieux John James Charest de n'être rien d'autre qu'un vulgaire transfuge puisqu'il brigue maintenant la chefferie du Parti conservateur du CAnada, après avoir été le chef du Parti libéral du Québec (PLiQ).


À moins, bien entendu, que ces mêmes critiques n'aient une vision extrêmement perçante et qu'ils perçoivent ce qui échappe au commun des mortels, à savoir que libéraux et conservateurs ne sont pas essentiellement une seule et même chose sur le plan des orientations politiques.


Autrement dit qu'ils ne sont pas deux poids, une mesure.


Des poids morts, évidemment.


jeudi 24 mars 2022

Garantir la démocratie et la liberté

 

L'article ici



Il y a quatre jours, dans un suprême effort visant à défendre la liberté de parole, le gouvernement ukrainien a décidé de placer tous les médias sous le contrôle du Conseil de sécurité et de défense, sans doute afin de garantir la diffusion d'une information impartiale et non biaisée, contrairement à ce qui se passe en Russie.


De plus, de nombreuses perquisitions ont été menées auprès de journalistes, lesquels manquent présentement à l'appel. On ignore à l'heure actuelle s'ils se cachent ou s'ils ont été mis sous la protection discrète de la police par le pouvoir démocratique en place à Kiev. La mesure consiste sans doute à garantir le libre exercice de leur profession, contrairement à ce qui se passe en Russie.


Enfin, un décret présidentiel a interdit tous les partis d'opposition, lesquels sont en majorité des partis de gauche, afin d'assurer un meilleur exercice du pouvoir pouvant garantir les libertés individuelles, contrairement à ce qui se passe en Russie.


Maudite Russie dictatoriale!








mercredi 23 mars 2022

Aux urnes, citoyens!

 








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Jeans Jerale


Gerald St. Clair est un couturier américain reconnu hanté par les créanciers qui lui réclament des sommes importantes. En effet, sa maison ne connaît plus le même succès qu’autrefois et, malgré les tentatives les plus acharnées afin de redorer son blason, Gerald doit admettre, pour la première fois de sa vie, une amère défaite à la fois professionnelle, personnelle et financière. Au hasard d’une cuite, il fait la connaissance d’une jeune femme, un peu outrancière dans son comportement, avec laquelle il noue, l’espace d’une soirée, une étrange complicité. À son contact, les jours suivants, il échafaude un plan afin de tirer sa maison du marasme où elle s’est abîmée. Il décide de lancer, sous une autre étiquette, toute une ligne de vêtements prêts-à-porter, en utilisant Lisa, sa jeune égérie, comme prête-nom. La verve de la jeune femme et l’imagination de Gerald réussissent ce qui, en apparence, était impossible. Les Jeans Jerale connaissent en quelques mois un succès retentissant, grâce à une campagne de publicité audacieuse et extrêmement suggestive. Utilisant les profits de l’une afin de renflouer l’autre, Gerald parvient à trouver l’équilibre précaire entre le monde de la haute couture et celui du prêt-à-porter. Graduellement, il se rapproche de Lisa, au grand dam de son épouse, qui ne voit pas d’un très bon oeil la présence grandissante de la jeune femme dans leur monde. En effet, St. Clair a caché à tout son entourage le secret qui le lie à la jeune femme, de sorte que ses partenaires financiers s’avouent agréablement surpris de constater que l’argent frais afflue dans les coffres de la compagnie. Mais la joie cède rapidement le pas à l’inquiétude lorsque le fisc ouvre une enquête sur le retournement de situation de la maison St Clair’s, refusant de croire ne serait-ce qu’un instant que cette dernière soit liée, de quelque manière que ce soit, à Jeans Jerale. Malgré les manoeuvres dilatoires, Gerald ne parvient pas à conjurer l’inéluctable et l’étau du fisc se resserre autour de lui. Les choses s’enveniment au point où Gerald, acculé à un procès, doit apporter devant la cour les preuves qui établissent hors de tout doute que l’une des plus prestigieuses maisons de haute couture des États-Unis n’est que l’échappatoire fiscale d’un fabricant de fringues à bon marché. Lorsque la vérité éclate au grand jour, la clientèle de St. Clair’s abandonne définitivement le couturier. Par un effet particulièrement pervers du sort, la clientèle de Jeans Jerale se détourne de celle-ci. Gerald n’a plus d’autre recours que d’aller vivre chez Lisa, qui lui avoue son amour.


 – Eddie Kehn – Première publication : 1997 sous le titre The Big Apple Denim Gambit – Traduit de l’américain par Annie Tanz – 386 p. – 1998 – Éloge de la simplicité, ce roman n’hésite pas à pourfendre, pour la bonne cause, les prétentions fallacieuses des parvenus dénués de talent.

mardi 22 mars 2022

L'union sacrée

 


lundi 21 mars 2022

Fonde et refonde

 


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Je ne suis peut-être pas belle, mais je suis propre.


Une jeune étudiante, un peu complexée par son apparence, a décidé de poursuivre des études universitaires en histoire plutôt que de tenter sa chance sur le marché du travail. Un peu échaudée par ses expériences passées, elle espère également rencontrer à l’université l’homme de sa vie. Effectivement, les premiers mois qu’elle passe dans ce milieu stimulant l’enchantent et lui ouvrent des horizons qu’elle ne soupçonnait pas. Ses cours, bien que parfois assommants, ne l’empêchent pas de se montrer intéressée et d’ailleurs sa détermination la pousse à préparer longtemps d’avance le cadre de sa thèse doctorale sur les grandes décadences de l’histoire, dont celle de l’Empire romain constamment en toile de fond. Au nombre des symptômes qu’elle relève depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, elle dénombre entre autres un affaissement des valeurs morales les plus anciennes ; une augmentation disproportionnée des groupes oisifs au sein de la société, incluant les artistes et les intellectuels ; un mépris affiché à l’égard d’autrui ; une dévalorisation de la notion du travail. Si ses études la captivent au plus haut point, elle n’en déchante pas moins devant le laxisme des professeurs et l’indifférence assez marquée de son directeur de thèse à l’endroit de ses recherches, sans compter l’incompétence patente du personnel administratif, lequel a tout simplement égaré son dossier académique. Les difficultés s’accumulent alors qu’à tout propos, elle doit faire la preuve de son inscription à la faculté à cause de l’absence de ce dossier. De plus en plus excédée par la situation, elle s’en ouvre à son directeur qui, pour une fois, semble intéressé par son étudiante. Il lui propose son aide et, au bout de quelques jours, il lui téléphone afin de la rencontrer au sujet de son dossier. Occupé lui-même, il ne peut la recevoir que le soir chez lui où, sans vergogne, il tente de la séduire. D’abord surprise, puis carrément outrée, elle dépose une plainte au département afin de faire sanctionner l’inqualifiable conduite. N’obtenant pas de nouvelles, elle entreprend des démarches pour s’apercevoir avec un étonnement sans bornes que sa plainte a été étouffée par le département. Ses protestations provoquent la curiosité de la faculté et, pendant un temps, le département est littéralement en observation. Au cours de cette période, elle s’aperçoit que des gens se détournent d’elle, y compris d’autres étudiants qu’elle considérait comme des amis. Isolée, alors que la faculté semble sur le point de se désintéresser de son sort, elle tente alors un coup d’éclat et, un matin, elle s’enferme dans le bureau du directeur où elle détruit systématiquement les dossiers de tous les enseignants et de tous les étudiants à sa portée.


 – Catherine Rich – 218 p. – 1990 – Réquisitoire incisif envers l’abus de pouvoir, le roman a fait la manchette l’année de sa parution, alors que l’association des recteurs canadiens lui avait fait mauvaise presse à l’occasion de son congrès annuel. Banni de tous les programmes d’études littéraires, il demeure omniprésent dans le milieu universitaire où il a pris valeur de symbole.

Hymne au printemps


 

dimanche 20 mars 2022

Poutine, pâte molle

 



Vladimir Poutine n'est plus qu'un gros mollasson!


J'en veux pour preuve l'interview qu'a accordé à la chaîne yankee ABC Marina Ovsiannikova. Il s'agit de cette journaliste qui a arboré une pancarte en plein journal télévisé pour dénoncer la guerre en Ukraine.


J'ai encore en mémoire l'époque où, s'il faut en croire nos médias, les journalistes critiques de la présidence russe tombaient comme des mouches, au pays comme à l'étranger.


À cette époque, Vladimir Poutine était un véritable dictateur, fou, sanguinaire et psychopathe.


Maintenant qu'il laisse les journalistes contestataires courir les rues, il n'est plus que l'omble de lui-même.





Pipi peine

 


On finit par devenir allergique à tout ce cirque.


Pas vous?


Vous avez bien de la chance...