samedi 5 octobre 2013

Silence érable


Aujourd’hui marque l’anniversaire d’un épisode de notre histoire que beaucoup de gens cherchent à faire oublier, la Crise d’octobre. Vous savez, le moment où ce grand démocrate épris de libertés fondamentales Pierre Elliot Trudeau a fait jeter en prison des centaines de gens innocents? Qu’il a fait occuper le Québec par son armée? Qu’il a aboli tous les droits afin d’avoir les coudées franches pour se débarrasser de la lie du peuple, c’est-à-dire les souverainistes et les syndicats?

Vous comprenez mieux pourquoi certains milieux préfèrent qu’on ne s’en souvienne pas, mais des dinosaures comme moi n’arrivent pas à oublier. Et vous ne devriez pas non plus, car c’est appelé à revenir. Ce fut l’époque où les valeurs cAnadiennes ont été le plus véhiculées au Québec, généralement à bord de camions vert olive, et baïonnette au canon. Je n’invente rien; j’en ai été témoin personnellement. 

C’est alors que nous avons tous compris quelle était notre place dans l’optique de ce pays.

Depuis, il n’a pas manqué de témoignages de personnes injustement arrêtées qui ont décrit leur expérience. Michel Brault en a d’ailleurs tiré un film qui, bien que percutant, est resté bien en deçà de la vérité, telle qu’elle fut vécue par les victimes de l’État fédéral trudesque.

Par contre, on n’a jamais eu droit aux dires des autres principaux intéressés dans l’affaire. Les flics qui s’introduisaient brutalement chez les gens aux petites heures du matin; les soudards qui se sont abattus sur le Québec; les espions de la GRC qui ont orchestré la répression. Pas un seul d’entre eux, à ma connaissance, n’a apporté son témoignage devant les caméras ou les micros. Silence total. Probablement ont-ils reçu des consignes à cet effet et qu’ils craignaient par-dessus tout perdre leur permis de port d’arme, comme d’autres ont toujours aussi peur de perdre leur passeport cAnadien avec leurs Rocheuses pliées dedans.

Plus de 40 ans plus tard, en 2013, maintenant que tous ces fidèles serviteurs de la démocratie à la feuille d’érable sont arrivés au moment béni de la retraite, peut-être pourraient-ils nous faire partager leur expérience?

Il serait dommage que tant de bons souvenirs se perdent pour la postérité coast to coast.



vendredi 4 octobre 2013

1911-2013


jeudi 3 octobre 2013

Capitolisme


Bon alors, c’est à peu près simple. Aux Stazunis, comme ailleurs, il existe trois pouvoirs: le législatif, l’exécutif et le judiciaire. Le judiciaire est chapeauté par la cour suprême, comme au CAnada, sauf que comme il n’y a pas de Québec à tenir en laisse, on ne sait pas toujours d’avance quelle décision ladite cour prendra.

L’exécutif, c’est la présidence et les secrétaires d’État, bref le gouvernement, qui, quand ils ne sont pas à espionner, emprisonner, assassiner et torturer plus ou moins secrètement, gèrent – généralement mal – les affaires publiques.

Le législatif, c’est le Congrès qui vote les lois et qui a un pouvoir sur le budget, entre autres, et qui siège au Capitole à Washington. Pour simplifier les choses, disons que le Congrès comporte deux entités: la Chambre des représentants, chargée de légiférer sur les affaires touchant la vie quotidienne des citoyens, et le Sénat. Là-bas, ce n’est pas comme au CAnada où les sénateurs ne sont que d’ex-laquais plus ou moins séniles ou incultes que l’on met au vert. Non, aux Stazunis, les sénateurs font quelque chose: ils représentent les États de l’Union et légifèrent sur la politique nationale. En théorie, la Chambre et le Sénat doivent travailler de concert afin que le pouvoir législatif soit efficace.

Le budget des Stazunis concerne à la fois la Chambre – la vie quotidienne des citoyens – et le Sénat – la politique nationale. Or, la Chambre est à majorité républicaine, tandis que le Sénat est à majorité démocrate.

Voici revenu le temps béni où les Stazunis doivent voter le budget. Comme les républicains en ont contre Barack Hussein Obama II, le démocrate plus républicain que le pape, ils ont bloqué le vote des crédits, de sorte que les Stazunis ont pour le moment un gouvernement paralysé. Rassurez-vous, l’armée, la police, les agences d’espionnage et les compagnies de mercenaires demeurent totalement financées. Ceux qui écopent, ce sont les fonctionnaires et autres personnes employées directement ou indirectement par l’État fédéral. Bref, pas grand-chose.

La solution à cette énième crise est pourtant d’une simplicité limpide. Il suffit d’emprunter aux institutions financières l’argent qu’il faut, ce qui endettera le gouvernement davantage, ce qui générera une autre crise plus tard, laquelle obligera le gouvernement à s’endetter encore plus. Exactement comme on l’a fait pour régler la crise financière de 2008. Vous savez, avec Goldman Sachs, entre autres?

Ça marche à tous les coups et puis il n’y a que nous qui payons.

C’est la preuve que le capitalisme fonctionne!



mercredi 2 octobre 2013

Thérapie de choque




Hier à l’Assemblée nationale, des activistes femens se sont dévêtues afin de protester contre la présence du crucifix au Salon bleu.

A priori, cela semble un appui tacite au principe de la laïcité de l’État, ce qui doit conforter le (soi-disant) gouvernement Marois et sa «Charte de valeur» (c’est ben de valeur qu’on ne parle que de ça par les temps qui courent!).

Notons que je me suis personnellement dressé, moi aussi, contre la présence de ce symbole de fermeture et de répression qu’est le crucifix dans l’enceinte où débattent nos parlementaires. D’une part, qu’est-ce qu’une croix, sinon une potence servant à supplicier des humains? Et d’autre part, n’est-ce pas ce même crucifix qui a servi d’avant-garde à des légions de tortionnaires sur tous les continents et sous toutes les latitudes?

Bref, il semble que les femens soient disposées à protester ainsi contre la présence du crucifix. À l’inverse, je suppose qu’elles n’auront plus besoin de recourir à ce moyen de pression pour le moins choquant – selon leur propre expression – si on retire ce symbole répugnant du christianisme de toutes les instances gouvernementales et étatiques. Elles pourront désormais rester vêtues.

Raison de plus pour supprimer tous les signes religieux.

dimanche 29 septembre 2013

Du chêne au bois clair


Selon Jacques Duchesneau, l’opportuniste numéro deux de la Coalition avenir Québec, il semble que le fait de consommer une drogue illégale fait automatiquement d’une personne un complice actif du crime organisé. Dès lors, les gestes de cette personne devraient être considérés avec une extrême suspicion. Ce sophisme a été proféré à l’endroit de notre représentant à New York, M. André Boisclair, ex-chef du Parti québécois, dont on se demande ce qu’il faisait là (dans les deux fonctions susdites).

On se rappellera que M. André Boisclair avait admis, à l’époque, avoir consommé de la cocaïne, puisque c’était de notoriété publique dans certains milieux (hum! hum!). Personnellement, j’en ai toujours douté. En effet, la cocaïne avait cette réputation de rendre plus fébrile, voire plus efficace, et M. Boisclair m’avait toujours donné l’impression de plutôt être un consommateur d’opium. Mais comme, en politique autant qu’ailleurs, le mensonge va de soi, allez donc savoir...

Pour en revenir à l’affaire Duchesneau-Boisclair, je ne suis pas partisan de la dro-droite (opposée à la gau-gauche), mais je pense que le rapprochement de M. Duchesneau a certes du bon, en ce sens qu’il va susciter un surplus de méfiance à l’endroit des politiciens qui se droguent. Peut-être même cela va-t-il pousser les électeurs à ne pas les soutenir lors de futurs scrutins.