lundi 14 décembre 2015
COP21: tout va bien
Le fameux sommet sur les changements climatiques, le 21e succès ininterrompu dans ce domaine, s'est enfin clos à Paris. L'événement a été encensé comme étant une grande réussite, et ce fut effectivement le cas. Un accomplissement dans l'organisation d'occasions festives, en même temps qu'un couronnement diplomatique. Dans ce dernier cas, il faut reconnaître que, étant donné qu'il n'y avait dans l'accord aucune contrainte, et que les pays y ont obtenu la possibilité de se retirer de l'entente sur simple notification, il eût été étonnant qu'un échec vienne sanctionner le tout.
En gros, les participants – c'est-à-dire les pays riches – ont décidé de réduire leur consommation de sources d'énergie fossiles. Bref, moins de pétrole, de gaz et de charbon. Bien joli, mais afin de ne pas effaroucher les nations en développement qui en dépendent – et tel qu'il a été mentionné ci-dessus –, on s'est bien abstenu de fixer des cibles contraignantes afin d'empêcher le réchauffement planétaire de défoncer le plafond des 2 °C. Or s'il y a une chose à réduire, d'abord et avant tout, ce n'est pas tant la consommation d'énergie, c'est la consommation tout court. Eh oui, il faut consentir à se serrer la ceinture, en tant que collectivité, et à se priver un peu, afin de donner une chance de se refaire à un environnement bien mal en point. Or, de cela, nulle trace dans l'accord. Pas un mot. Rien.
Alors quoi? Où notre société d'hyper-consommation – et celles qui sont en train de se développer un peu partout – va-t-elle trouver les sources énergétiques pour produire les prochaines tablettes électroniques pliables, plus petites et – bien entendu – plus performantes que celles qui obnubilent tant le contemporain? Pas de problème. Il n'y aura qu'à se rabattre sur la seule source d'énergie renouvelable et naturelle existante: l'énergie nucléaire.
Fukushima, mon amour, quoi.
Pis toute va ben aller!
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