samedi 2 décembre 2017

Michelle m'achale*



*Déformation du vieux français «chaloir» (préoccuper), voulant dire aujourd'hui où le terme est encore en usage «importuner».

vendredi 1 décembre 2017

Don de Don



Il a été annoncé en grande pompe que le président des Stazunis, M. Donald J. Trompe, allait donner son salaire du trimestre passé au secrétariat à la Santé, l’équivalent du ministère du même nom, afin de lutter contre la dépendance des Yankees aux opioïdes. C’est assez normal, d’ailleurs, étant donné que, depuis son accession au pouvoir, la population là-bas a beaucoup de douleur à réprimer.

De prime abord, on eût pu être justifié de demander de quel salaire il allait s’agir. De son salaire de président ou de celui de magnat international de l’immobilier? Déception de taille au Secrétariat, il s’agira seulement du quart de son salaire annuel de président.

D’ailleurs, comme M. Trompe a la réputation de ne pas allonger le fric à ses fournisseurs, il ne serait pas étonnant que le versement ne soit pas fait avant la fin de son mandat, laquelle pourrait survenir beaucoup plus tôt qu’on pense...

mercredi 29 novembre 2017

Le poisson du crocodile



La scène était extrêmement touchante, à la chambre des communes, l’équivalent du parlement à Tawa. Le fils de Pierre Elliott Trudeau en a mis plusieurs couches lorsqu’il a présenté des excuses à la communauté LGBTQ2. (Étant donné que, chaque fois qu’on lit le sigle, un nouveau caractère s’est ajouté, il est désormais plus simple de définir ce groupe comme étant les personnes non strictement hétérosexuelles [PNSH].)

Le discours était empreint d’une si grande solennité que le principal intéressé a même versé des larmes tandis qu’il débitait son texte, lui qui peut parler des exactions de ses alliés avec le sourire. Quel grand sensible, quand même!

Quant au discours à proprement parler, pas moins de 12 fois, le fils de Pierre Elliott Trudeau a-t-il prononcé le mot «sorry» et, afin de montrer qu’il regrettait plus que sincèrement la gravité des actes qui avaient été portés aux dépens de la communauté PNSH, il a même proféré un «désolé». Alors, on a tout de suite compris à quel point c’était grave s’il devait, en plus, s’exprimer en français.

Entre autres manquements, le premier ministre cAnadien a mentionné que la fonction publique, l’armée et la Gendarmerie royale avaient «espionné leurs propres membres». C’était effectivement répréhensible. Est-ce à dire, alors, que le gouvernement fédéral va maintenant présenter des excuses aux souverainistes et aux syndicalistes, bref à tous ceux qu’il a espionnés dans le passé et encore aujourd’hui?

Mais les excuses ne resteront pas lettre morte. Bien au contraire, le gouvernement entend compenser financièrement la communauté PNSH en réparation des dommages subis. C’est une très bonne chose et fort honnête de sa part. Est-ce à dire que les peuples autochtones pourront eux aussi profiter de ces dispositions si probes?

Au vrai, il faut dire que ce genre d’«excuses» ne change strictement rien à la mainmise politique, socioéconomique ou ethnique du fédéralisme cAnadien. Bref, il ne coûte pas grand-chose de noyer le poisson dans des larmes de crocodile.

mardi 28 novembre 2017

Apartheid de ça?



Il est toujours essentiel pour les médias de trouver sans cesse de nouvelles minorités persécutées et, le temps d’une ou de deux saisons, monter en épingle leur sort peu enviable, tout en diabolisant les responsables de leur malheur.

Au fil des ans, on n’a plus compté les récipiendaires du trophée de la persécution, utilisant parfois leur situation pour lancer des interventions militaires au bénéfice exclusif de l’empire. À peu près n’importe qui peut faire l'affaire. À preuve, on s’est fait servir les Croates, les Bosniaques, les Kosovars; on a eu droit aussi aux Géorgiens et aux Ukrainiens, particulièrement ceux de Crimée; on ne compte plus les Africains, surtout ceux qui se sont trouvés persécutés par des islamistes ou par Mouammar Khadafi. Bref, la liste est longue et – on en a un peu beaucoup l’impression – elle va continuer à s’allonger jusqu’à ce que tout le monde soit passé à la casserole.

En ce moment, les regards sont braqués sur la Birmanie – dont le vrai nom est Myanmar – où  les Rohingyas sont persécutés. Il s’agit d’une minorité musulmane – ça nous change un peu que les médias nous les présentent en victimes – à laquelle s’en prennent les bouddhistes de ce pays. Si, si, les bouddhistes; vous savez, ceux qu’on nous vante toujours comme de farouches pacifistes quand il s’agit de nous ramener la question tibétaine sous les feux de la rampe pour embêter les Chinois.

Quand je vous disais que ce genre de discours est là pour favoriser les intérêts de l’empire…

Bref, le bon pape Frenchie Un est présentement en visite au Myanmar. Il paraît qu’il y a des catholiques dans ce pays et tous les quatre étaient à l’aéroport pour accueillir le souverain pontife. Comme Frenchie n’avait pas l’impression d’être en position de force, il a consciencieusement évité de prononcer le mot de «Rohingya», lequel est en quelque sorte tabou dans le pays. Il s’est contenté de vaguement en appeler au respect des droits de l’homme. Et il l’a fait devant Aung San Suu Kyi, cette militante qui avait été réprimée par le pouvoir militaire et qui est pratiquement la chef du gouvernement actuel. En d’autres termes, c’est elle maintenant qui réprime les autres.

On ne donne pas le prix Nobel de la paix à n’importe qui, quand même!

En fin de compte, lors de la visite de Frenchie, tout le monde marche sur des œufs en tentant de ne pas se marcher sur les pieds. C’est comme ça qu’on doit louvoyer lorsqu’il s’agit de défendre des minorités opprimées, sans le faire vraiment, juste pour se donner bonne conscience.

Mais vous vous demandez sûrement pourquoi tant insister sur une seule minorité à la fois, quitte à en changer constamment. Certains pourraient croire qu’il y a là un effet de mode ou, pire, qu’on cherche à nous distraire. Un peu comme si cela servait mieux les intérêts de l’empire – ou d’un de ses alliés –  de masquer un apartheid avec un autre.




lundi 27 novembre 2017

Ti-Jean craignant

Pour ceux qui ont la chance de l'avoir oublié: ci-dessus, John James Charest ex-premier sinistre du Québec.