samedi 25 octobre 2014

DERNIÈRE HEURE



Mais ce sont des voitures de métro.

Vous ne pensiez tout de même pas que, pour la seule fois de leur existence, elles allaient être en avance, non?

Démocratir au sort


Imaginez-vous qu'une petite ville des Andes a tenu des élections dernièrement et que les deux candidats ont obtenu – cauchemar démocratique s'il en est – un nombre strictement égal de votes. Alors, puisqu'il fallait qu'il y eût un vainqueur, on a résolu de choisir ce dernier en lançant une pièce de monnaie. En d'autres termes, on a attribué la mairie à pile ou face.

J'entends déjà des voix s'élever pour trouver la chose inusitée, voire insolite. Mais je ne vois rien là que de tout à fait normal. En effet, ce ne serait pas la première fois qu'un processus démocratique serait décidé par de l'argent.

Entre autres choses.



vendredi 24 octobre 2014

Célèbristan


Si vous êtes un solitaire qui a la tête bourrée de faussetés ou de contre-vérités, surtout à caractère religieux, et que votre p’tite vie plate vous pèse, vous avez maintenant une solution pour sortir de votre obscurité.
Évidemment, il y a un coût. Mais, au moins pendant quelques semaines, votre nom – et même votre photo – sera dans tous les esprits. Si vous prenez une carabine, quel qu’en soit le calibre, et que vous vous en servez dans un lieu public, de préférence au nom d’un dieu d’origine proche-orientale – mais pas de Jésus, attention! –, plus personne n’ignorera votre existence.
Car quelle est la leçon que des fous de dieu peuvent bien retirer de tout ce battage autour de ce qui n’aura été en définitive qu’un meurtre absurde, gratuit et même pas crapuleux? Lorsque les médias et le personnel politique se lancent dans des anathèmes ampoulés au sujet des attentats commis par quelque déboussolé, ils ne font qu’encourager les loups solitaires en mal de gloriole à poser des gestes irréparables.
En cette époque où tout un chacun essaie de se faire valoir, qui à l’aide de réseaux sociaux virtuels, qui d’autre par le biais de la télé-réalité la plus dégradante et la plus abjecte, la célébrité semble être devenue, de par sa dilution même, un objectif recherché par le commun des mortels. Quel prix est-on prêt à payer pour l’obtenir? À cette question correspond autant de réponses qu’il existe d’individus.
Pour certains de ces derniers, y laisser la vie semble plus un investissement qu’un gaspillage. Si leur geste n’était pas autant monté en épingle par une propagande essentiellement guerrière, ils verraient sans doute les choses différemment.

jeudi 23 octobre 2014

Terroristes 2 – Canada 0

On croirait que le Canada a vécu son 11 septembre. Ce n’était pourtant qu’un détraqué avec une carabine. Bon, l’autre jour il y a eu un autre détraqué avec un char. Mais c’était déjà moins grave. D’abord, ça se passait au Québec. Ensuite, un stationnement à Saint-Jean, c’est quand même moins impressionnant que le parlement d’Ottawa.

Là, c’est la totale. On tue la Une! Des bulletins spéciaux mur à mur, où des journalistes qui n’ont pas la moindre idée de ce qui se passe interrogent des spécialistes qui n’ont aucune information sur les événements en cours. Alors on se livre à toutes les conjectures, en direct. Du pur Ron Burgundy!

De leur côté, les politiciens essaient de récupérer la situation au maximum. Stephen Harper jubile. Les grandes déclarations émotives et patriotiques exagérées se suivent et se ressemblent, tous partis confondus. Tout ça pour un détraqué avec une carabine.

Heureusement qu’il a reçu l’aide des médias et des politiciens. De simple détraqué, il est passé au grade de dangereux terroriste. Martyr et héros exemplaire pour tous les autres détraqués qui ne manqueront pas de s’en inspirer. Surtout que c’est si facile. Un char, une carabine, n’importe quoi. Les politiciens et les médias se chargent du reste.

mercredi 22 octobre 2014

Lourde heure





En effet, les salaires constituent une lourdeur pour n’importe quelle administration. Tous les capitalistes et leurs laquais vous le diront. C’est pourquoi, tous, ils tentent constamment de priver leurs employés d’une rémunération juste et raisonnable.

Dans le cas de la ville de Montréal, cependant, il faut souligner que la masse salariale n’est cependant pas la pire des lourdeurs qui l’affligent.

mardi 21 octobre 2014

Terreur à Saint-Jean


Martin «Ahmad» Rouleau était un de ces jeunes que le fanatisme religieux a déboussolés. Un de ceux que nos admirables forces aériennes sont allés bombarder en Irak et en Syrie. Or comme le gouvernement cAnadien lui avait retiré son passeport, Ahmad Rouleau a jugé que le meilleur moyen de soulager ses frères d’armes du Moyen-Orient était de tendre une embuscade à des soldats ici même.

Pour ce faire, il s’est rendu en voiture dans le «stationnement» – le parking, comme on dit en français – d’un centre commercial où les militaires ont l’habitude d’aller pour y recevoir divers services et prestations du gouvernement. N’oublions pas que vos militaires sont parmi les plus grassement payés du monde occidental et qu’ils fréquentent très assidûment cet endroit. Je parle évidemment ici du centre commercial et non du monde occidental.

Ahmad n’a eu qu’à écraser l’accélérateur pour foncer vers un groupe de soldats. Il en a blessé un et en a tué un autre. Je peine à croire qu’il pensait rendre effectivement service à sa «cause» comme ça. Mais bon, la religion ne porte pas à la réflexion, c’est – hélas – trop connu.

Résultat, les militaires basés à Saint-Jean vivent désormais sous une menace constante, selon ce qu’a affirmé Bob Paulson, le commissaire de la GRC (prononcer «grrk»). Et cela pose un problème assez difficile à résoudre. En effet, qui va désormais protéger les soldats du CAnada?

Personnellement, je ne vois qu’une solution. Le mieux serait d’engager les supplétifs néo-nazis de l’armée ukrainienne. Ce sont nos alliés, après tout!

Sans compter qu’ils en connaissent tout un chapitre sur les déboussolés, eux aussi.


Lévis, la vie



Soulignons ce matin la victoire de ma CAQ lors de l'élection partielle dans la circonscription de Lévis. Les résultats du scrutin mettent surtout en évidence l'impopularité du Parti libéral (PLiQ) et, en plus, la déconfiture – pour ne pas dire le naufrage – du Parti québécois.

Le gagnant de ma CAQ, François Paradis, est un ex-journaliste du petit écran, qui illustre effectivement de manière indiscutable la dégradation de la qualité au sein de la profession depuis René Lévesque. On le reconnaît facilement sur la photo ci-dessus: c'est celui qui n'a pas l'air content d'être député.

En passant, je ne puis m'empêcher de songer qu'il aurait pu mettre une cravate. Après tout, il n'est plus à faire son pitre à la télévision.

lundi 20 octobre 2014

À méditer

Photo : Jean-David & Anne-Laure, Wikimédia

Quel est ce monde, où la création de la richesse s’appuie sur l’éradication de tout, au profit de l’émergence du rien?

Serge Bouchard, cité par Pierre Foglia, qui écrit aussi ce qui suit :

Je ne sais rien de l’économie, mais il y a un truc que je sais. Quand Gérald Fillion dit par exemple: les finances publiques sont à terre, il faut couper, austérité, austérité, en ayant l’air d’énoncer un fait aussi incontournable que «un mort et deux blessés sur la 40», ce n’est pas de l’économie, c’est de l’idéologie, le même «monologue idéologique» soir après soir, et soir après soir, l’austérité, ce putain de clou rouillé, nous rentre un peu plus dans le cul.

Ça va faire fureur!



Rien que pour embêter le PS français et son chef François Hollande, on pourrait changer le nom pour «Front national-socialiste».

Ce serait beaucoup plus dans le sens de son orientation politique, d'ailleurs.

dimanche 19 octobre 2014

Éthique au tac

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N’allez surtout pas croire que je sois devenu «péladiste». Mais la rapidité avec laquelle s’est racrapoté Philippe Couillard (le nom est marrant), notre intègre et illustre premier ministre, donne le vertige.

On se souviendra que M. Couillard avait reproché à Pierre-Karl Péladeau, mieux connu sous le charmant sobriquet de PKP, son intervention auprès d’Investissement Québec relativement à la vente de Vision Globale dont PKP (sic) voulait que Québecor se porte acquéreur. Les libéraux du Québec (PLiQ) avaient immédiatement sauté sur l’occasion pour remettre en question son intégrité.

Encore une fois, je ne suis pas un fan de ce cher PKP (sic), j’insiste là-dessus. Mais ce dernier n’a eu que deux noms à écrire sur son site Facebook: Porter et Ben Aïssa. Immédiatement, ses deux critiques, respectivement messieurs Couillard et Fournier, se sont liquéfiés devant les journalistes, changeant le sujet et reprochant le recours à ce genre d’attaques personnelles.

Bravo, chers amis du PLiQ! Mais à votre place, je songerais plus loin que le bout de votre nez – que vous avez fort joli, d’ailleurs. Oui, car vous êtes manifestement mal placés pour vous défendre sur le terrain de l’éthique. Ça risque de vous retomber sur le nez, lequel sera alors beaucoup moins joli.