samedi 5 mars 2022

L'appeau de chagrin

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C'est d'Afrique que sont sortis les premiers humains dits Homo sapiens. C'est-à-dire, les ancêtres de l'homme moderne. Comme le processus d'évolution s'est sans doute étiré dans le temps et que le climat africain devait certainement être grosso modo le même qu'aujourd'hui, l'espèce humaine n’étant apparue que très tardivement dans l'histoire de la planète, tout porte à croire que les premiers humains devaient forcément avoir la peau noire.


Comme la vitamine D est nécessaire à la santé humaine et qu'elle est synthétisée dans l'organisme à partir de la lumière du soleil, la sélection naturelle a favorisé les humains ayant la peau la moins foncée possible à mesure qu'ils ont migré plus au nord, là où l'ensoleillement est moindre.


Bref, les humains à la peau blanche pourraient à la rigueur être considérés comme des mutants, mais certes pas comme des «pur-race».


C'est pourquoi tous les discours fascisants promouvant la «pureté raciale» des Blancs sont une gigantesque imposture, dont les affirmations de certains néonazis, antisémites et – prétendument – ultranationalistes québécois. Et je dis «prétendument», car ils se sont groupés au sein d'un mouvement appelé WLM (White Lives Matter).


C'est drôle qu'ils rejettent la peau de certains, mais qu'ils s'empressent de s'assimiler à la culture des autres.


C'est tout à la fois triste et menaçant.





vendredi 4 mars 2022

Le fils du grand démocrate*

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Le problème, ici, est double. Ou bien le fils de Pierre Elliott Trudeau a des recherchistes qui l'ont renseigné sur la symbolique de ce salut et a décidé de le répéter quand même. Ou bien, il était trop stupide pour le savoir.


Ça peut être les deux…





* Et je ne suis pour rien dans le trucage de la photo.




 

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Huit jours d’harets


Camil est un jeune désoeuvré qui végète entre deux emplois tout en habitant chez sa mère, une femme de ménage acrimonieuse, quand il ne découche pas tout simplement afin d’éviter le plus qu’il lui est possible une ambiance familiale irrespirable. À force de pressions de la part de sa mère, il accepte de consulter les petites annonces afin de se décrocher un travail quelconque. Découragé par ses recherches infructueuses, une voisine le met en rapport avec une dame de sa connaissance qui cherche quelqu’un afin de garder sa maison pendant une semaine. Ne pouvant refuser une occasion de s’affranchir de sa famille quelque temps, il finit par contacter la dame en question. Cette dernière accepte de l’engager sur la recommandation de la voisine. Du moment qu’il promette de tout garder en ordre, Camil peut jouir des lieux comme bon lui plaira, à condition de s’occuper des chats. Camil accepte le travail avec enthousiasme. À l’heure dite, il descend du train et se rend à l’adresse de son employeur. La personne, qui le reçoit entre deux valises, lui fait faire le tour du propriétaire, et c’est avec effarement que Camil constate que « les chats » se comptent par dizaines. Désormais responsable d’une véritable ménagerie de matous et de minettes, Camil découvre rapidement deux choses. D’une part, les voisins n’apprécient guère sa mise colorée et ils ne lui facilitent pas son installation dans le village, bien au contraire. Immédiatement, il doit faire face aux mesquineries des bien-pensants qui lui volent son sac à provisions et dont la musique trouble son sommeil la première nuit. D’autre part, il découvre une chose qu’il ignorait jusqu’alors : il est allergique aux chats. Désespéré, il ne sait où donner de la tête, jusqu’à ce qu’une voisine compatissante lui vienne en aide. Amélie, une femme d’une dizaine d’années son aînée le prend littéralement sous son aile. Les jours suivants, il s’ingénie afin de trouver des excuses afin de passer le plus de temps possible chez elle afin d’échapper aux malaises qui lui rendent la vie impossible. Tant et si bien qu’une nuit Amélie le retient dans son lit. Ébahi par la tournure des événements, Camil s’attache trop rapidement à Amélie, de sorte que lorsque la semaine se termine, il refuse de partir. Cette fois, c’est un prétendant éconduit de la belle Amélie qui prend les choses en main. Il ameute le village contre « l’étranger » et, pour toute vengeance, Camil lâche le troupeau de chats sur le village. Les félins affamés se précipitent dans les jardins et les cours où ils attaquent les poulets et les lapins que gardent les villageois, jusqu’à ce que la police vienne appréhender le jeune homme.


 – Margotte Lacaille – 400 p. – 1994 – La plupart des critiques littéraires ont été obnubilés par l’érotisme affiché dans cette oeuvre. Cet aveuglement a nui à la réputation du roman dont l’écriture affiche une qualité exceptionnelle.

jeudi 3 mars 2022

L'embarras du choix

 

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Dans le cadre de la guerre qui fait rage en ce moment, il est fort difficile de prendre parti.


D'une part, le gouvernement de Moscou est, de toute évidence, un régime autoritaire. De l'autre, celui de Kiev a de nettes tendances fascistes.


Je trouve un peu cornéliennes les prises de position dans ce conflit. Quoiqu'évidemment, les questions morales n'ont que bien peu à voir avec la politique, ce qui atténue grandement le dilemme.




John jam


Si John James se rend à Ottawa, ce ne sera certes pas en camion.
 

mercredi 2 mars 2022

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L’homme aux sapins


Fable onirique qui se veut une critique mordante de la fête de Noël. Oscar Aboss est le vice-président principal d’un gigantesque conglomérat qui a réussi, après bien des négociations – et encore plus de manoeuvres plus ou moins honnêtes – à prendre le contrôle du marché mondial des arbres de Noël. Sa campagne de publicité à l’échelle planétaire incite chaque être humain, quelle que soit sa culture d’origine, à acheter un sapin afin de respecter la fête tel qu’il se doit. C’est avec plaisir que, au moment d’une des réunions du conseil d’administration, les dirigeants de la compagnie constatent que leurs plus importants marchés sont, respectivement, la Chine, le monde musulman et l’Afrique centrale. Cependant, il existe une ombre de taille au tableau, car, pour la première fois depuis l’invention du sapin de Noël, il semble que l’offre ne réussira pas à rejoindre la demande. Oscar est mandaté par ses supérieurs afin d’assurer à son conglomérat des sources d’approvisionnement suffisantes. Immédiatement, il se met à battre la campagne afin de trouver les ressources nécessaires. Quelques pots-de-vin suffisent afin d’obtenir les permis nécessaires pour piller les réserves naturelles, y compris les parcs nationaux, d’à peu près tous les pays nordiques. Cependant, Oscar n’est pas pour autant certain de pouvoir suffire à la demande. C’est alors qu’on lui rapporte que, quelque part dans le nord du Québec, un individu a, depuis des années, entrepris de planter sur son immense domaine des sapins à l’exclusion de toute autre essence d’arbre. Ne voulant courir aucun risque, Oscar décide de prendre le dossier en main lui-même. Il se fait amener sur place à bord de l’hélicoptère de la compagnie, mais, malheureusement pour lui, la piste d’atterrissage se trouve à des kilomètres de la cabane de l’homme. Aussi doit-il s’astreindre à un long périple, seul en forêt, afin de le rejoindre. Mais, peu habitué à ce genre d’activité, il s’égare et commence à errer dans les bois, cherchant désespérément à s’orienter. Tout au long de son errance, il est assiégé de visions alternativement fantasmagoriques et grotesques qui lui font craindre d’avoir perdu la raison. Il est recueilli, à moitié mort, par un inconnu qui s’identifie comme Alexis, nul autre que l’homme aux sapins. Une fois chez lui, Oscar entreprend de gagner sa confiance tandis que, en secret, il ordonne le début de la coupe des conifères. Un matin, alors que Alexis semble ne se douter de rien, il réveille Oscar avant l’aube pour l’entraîner dans une excursion initiatique qui révélera l’homme d’affaires à lui-même et lui montrera la voie à suivre afin de racheter son existence passée.


 – Jeanne Émard – 302 p. – 1991 – Ce roman offre une allégorie étonnante sur la destinée humaine et les grandes crises qui sont le fait de chaque existence individuelle par le biais d’une histoire menée comme un conte de fées. 

Bon retour!




L'ancien directeur national de santé publique, celui-là même qui, au début de l'épidémie de Covid, avait courageusement passé de longues et harassantes vacances au Maroc, est de retour au travail.


Désormais affublé du titre de sous-ministre adjoint à la Santé, il reprend du service après d'autres longues et épuisantes vacances. Malheureusement, l'histoire ne dit pas où il est allé, mais nul doute que c'était quelque part.


Bon retour, mon cher Horacio. Nous sommes impatients de voir à la résolution de quels problèmes vous appliquerez votre brillant intellect; pour notre plus grand bénéfice, comme toujours.





* Air de Maroc'n'roll

mardi 1 mars 2022

L'escrime du crime

La récente invasion de l'Ukraine a déchaîné contre Moscou les commentateurs du monde entier; c'est-à-dire de l'Occident. Depuis Washington jusqu'aux Stazunis, en passant par tous leurs larbins, le discours est essentiellement le même: l'agression russe est un crime contre l'humanité. En effet, on compte par dizaines les victimes civiles et militaires dues aux combats. Mais on ne connaîtra véritablement le triste bilan qu'une fois le conflit terminé, s'il se termine un jour.


Parlant de conflit interminable, on évitera de mentionner celui opposant Palestiniens et Israéliens. Depuis 2008, cette guerre civile a causé la mort de 430 Palestiniens, en plus de 8846 blessés… par année, en moyenne*. Cela sans compter les quelques victimes israéliennes. Cela sans compter toutes les victimes ayant succombé avant 2008.


Qui parle de crime contre l'humanité, dans ce cas-là? Ou alors les humanistes occidentaux estimeraient-ils que la notion de crime est relative?


Peut-être que n'est pas humain qui veut.





* https://fr.statista.com/infographie/24851/bilan-humain-conflit-israelo-palestinien-nombre-de-morts-et-de-blesses/


 

lundi 28 février 2022

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Haruspice à steak


Abraham est un jeune homme interloqué par la vie. Déçu par ses expériences tant amoureuses que professionnelles, il se hisse de peine et de misère hors d’une longue dépression qui l’a laissé démuni et vulnérable. Paradoxalement, le seul emploi qu’il s’est déniché, sans grand enthousiasme, l’amène chaque nuit à l’abattoir où il travaille à titre d’assistant pour les dépeceurs. Nuit après nuit, il contemple avec fascination les restes des animaux que l’on sacrifie ainsi à l’appétit des villes. Dans ses temps libres, il écume la bibliothèque afin de se documenter sur les devins d’autrefois qui prédisaient l’avenir en lisant dans les entrailles d’animaux. Son espoir fou tient à cette seule ambition qui le possède peu à peu tout entier : trouver un sens à l’existence en liant indissolublement le passé et l’avenir. Malgré le rythme de travail étourdissant, Abraham entreprend de mettre ses connaissances fraîchement acquises à l’épreuve. Mais, quels que soient ses efforts, il ne parvient pas à lire l’avenir avec précision. Ses recherches l’amènent à analyser les rites d’exécution et, en dépit des railleries de ses collègues, et de la désapprobation assez brutale de son patron, tient de semblables rituels dans l’espoir sans cesse déçu de pouvoir décrypter l’avenir. Il commence alors à consulter tout ce que la ville compte de charlatans et de soi-disant devins, allant même jusqu’à interroger des astrologues qui, bien entendu, ne lui sont d’aucun secours. Alors que le découragement le gagne, il s’adresse à Ludmilla, une femme qui se prétend oracle. À sa première visite, Abraham se défie des racontars de cette femme qui, pourtant, l’adjure de « prendre garde au sang versé sur le sol ». Plus sceptique que jamais, il retourne à son travail. Or, le même soir, le contremaître, à l’occasion d’un échange enflammé, bouscule Abraham et, ce faisant, glisse dans une flaque de sang où le jeune homme allait lui-même poser le pied et se tue. Secoué par l’accident, Abraham se réfugie chez Ludmilla et devient en tout point son disciple. Bien que celle-ci ne soit pas tout à fait enchantée par cet arrangement que son « talent » lui a valu, elle se trouve dans l’impossibilité de chasser le jeune homme à moins d’admettre que ses « prédictions » ne sont que le fruit du hasard. Mais Charles, le mari de Ludmilla, s’accommode fort bien de la présence d’Abraham dont il fait son esclave. Le jeune homme, désormais une fois de plus sans ressources, s’attache étroitement à ce couple étrange. Abraham découvre bientôt que Charles mène une double vie et, si la chose ne semble pas ennuyer Ludmilla, il se retrouve partie prenante d’un étrange triangle amoureux qui mènera vers un dénouement fatal où il perdra à la fois ses dernières illusions et sa maîtresse... à penser.


 – Lisette Sauret – 388 p. – 1997 – Fascinant voyage dans les bas-fonds de l’existence où les entrailles d’animaux servent de métaphore pour l’inconscient, à la fois collectif et individuel. Présenté sous forme d’une odyssée moderne, le périple ne sert qu’à illustrer les avatars et les mésaventures de la chair.

dimanche 27 février 2022

Montréal vue du sol