samedi 11 janvier 2020

Fichez-nous la paix!


À la suite du colossal gâchis de la dernière escalade Washington contre Téhéran, on peut espérer que les principaux protagonistes sont maintenant satisfaits.

Avec la destruction du vol PS752, le but recherché par les deux puissances est atteint: Les Yankees ont leur outil de propagande et l’Iran a fait 176 victimes. Bref, ils en ont tiré des mensonges et du sang.

Dès lors qu’ils ont obtenu ce qu’ils voulaient, est-ce que, maintenant, on peut avoir la paix?


vendredi 10 janvier 2020

Revolver poche




Tout de suite après l’assassinat du général Qassem Soleimani, les Stazunis ont expliqué que l’opération avait été décidée à cause des actions que ce dernier avait prises dans le passé contre les intérêts yankees.

Puis, comme l’histoire ne tenait pas la route, puisque les attaques contre les bases US en Irak avaient été lancées par des groupes de militants, ils ont changé leur chanson. Le meurtre de Soleimani était dû à des opérations qu’il planifiait.

À preuve, ce matin, Mike Pompezhaut a expliqué que le général iranien voulait attaquer des ambassades stazuniennes. Quand? Où? Comment? Motus, là-dessus. En effet, c’est de l’information confidentielle – secret défense, quoi – dont la divulgation mettrait en danger le personnel yankee dans la région. En quoi cela serait-il une menace? Il paraît que ce n’est pas de nos oignons non plus. 

Moi je soupçonne que Mike et ses copains avaient eu vent dans leur imagination que Qassem Soleimani avait des armes de destruction massive dans sa poche-revolver.


Éthique critique




jeudi 9 janvier 2020

Qui veut la paix veut les moyens





Il est bien évident que personne ne déplorera que davantage de vies humaines n’aient été sacrifiées sur l’autel de la politique. Il n’empêche que, dans le contexte d’extrême tension où les choses en étaient au Moyen-Orient, la riposte iranienne suscite des interrogations.

Les comptes rendus varient quelque peu. Mais il appert qu’entre 12 et 22 missiles à moyenne portée, avec des ogives de 500 kg d’explosif chacun, ont été tirés sur 2 bases militaires yankees en plein territoire irakien. Fort heureusement encore une fois, l’attaque n’a fait aucune victime.

Vraiment? Personne? Au bas mot, 6 tonnes d’explosif, sur des superficies aussi restreintes, n’auront pas causé la moindre égratignure à qui que ce soit?

Alors de deux choses l’une. Ou bien les Iraniens visent incroyablement mal, ou bien on serait porté à croire que les militaires stazuniens ont pris les mesures nécessaires pour protéger leur personnel, sachant d’avance quand l’attaque allait avoir lieu.

Se pourrait-il que Washington et Téhéran se soient entendus afin de sauver la face* et d’éviter un conflit armé?

C’est une bonne chose: ce sont de si jolies petites faces…







* À preuve, aux dernières nouvelles, on apprend que l'Iran annonce que son attaque a causé la mort de 80 militaires yankees. Mais, bien entendu, c'est une infaux (contraction de «info» et «faux»). À moins que «infox» ne soit mieux (contraction de «info» et «intox»)? En tout cas, quelque chose qui signifie qu'ils racontent des conneries, quoi...


mercredi 8 janvier 2020

Sanctions = sans actions


L’éco-acolyte


Dans le numéro de janvier 2020 du Monde diplomatique, un passage de l’article signé par Alain Accardo*, figurant en page 3, a attiré mon attention. 

Sur la question de la problématique de l’environnement, l’auteur écrit: «Il est clair que, pour faire entrer l’écologie en politique, il ne suffit pas d’enrôler quelque jeune acolyte ambitieux ou naïf et de lui coller sur le front l’étiquette ‘‘écolo de service’’ […].»

Qu’est-ce que vous pensez de ça, vous, Monsieur Guilbeault?


Steven Guilbeault,
Nouveau député libéral de Laurier–Sainte-Marie



* Sociologue français auteur de Le Petit-Bourgeois gentilhomme, éditions Agone, à paraître.


mardi 7 janvier 2020

Pauv’ ‘tits soldats…




Aux dernières nouvelles, le parlement irakien a voté une loi exigeant le départ des troupes yankees sur son sol. Mais les groupes djihadistes et paramilitaires dans le pays ont juré de ne pas attendre et préparent déjà des attaques.

C’est au point où tous les efforts de l’OTAN, présentement, consistent à protéger ces malheureuses troupes sans défense.

Où peut-on envoyer de l’argent afin de leur payer des gardes du corps?


«House of Cards»





D’un côté, il y a les Stazunis qui menacent de frapper 52 sites iraniens sans distinction. De l’autre, l’Iran qui affirme  avoir dressé une liste de 13 scénarios de rétorsion.

Décidément, c’est comme un véritable jeu de cartes: quatre couleurs comprenant chacune 13 cartes, soit un total de 52.

Il reste à espérer qu’il y a là-dedans quelques as, et pas seulement des valets…*



* Vieux gag des Cyniques, quatuor d’humoristes** des années 1960.


** Peut-être pas de véritables humoristes, après tout, car, contrairement aux humoristes auxquels nous sommes accoutumés de nos jours, ceux-là étaient souvent drôles.


lundi 6 janvier 2020

Marie et Anna*




* La bureaucratie, réunit, entre autres, Marie et Anna qui travaillent respectivement pour le ministère de l'Agriculture et pour celui des Loisirs, Loteries et Armes à feu; tous deux du CAnada, bien entendu.

dimanche 5 janvier 2020

20/20 sur la guerre de 2020




C’est le moment, dans une escalade classique, où les protagonistes jouent à se faire peur. Et il semble que, après avoir agi inconsidérément, les Stazunis commencent à réaliser jusqu’où ils sont allés trop loin.

En effet, il y avait déjà le message du chef de la «diplomatie» yankee, Mike Pompeo, qui, presque suppliant, voulait une «désescalade» dans le contexte de l’affrontement avec l’Iran.

Puis – sans doute question de sauver la face – le président des Stazunis a ensuite annoncé qu’il avait à sa disposition une liste de 52 cibles qu’il entendait frapper au besoin, incluant des sites culturels. Un crime de guerre de plus ou de moins n’est pas pour arrêter un empire sur le déclin…

Mais là où ça laisse pantois, c’est quand on a appris que Washington a adressé une missive, via l’ambassade suisse à Téhéran, demandant à l’Iran de se venger de «manière proportionnelle». Incroyable, mais vrai.

Ou bien cela dénote une arrogance sans bornes, ou bien cela trahit un état frôlant la panique au sein de la plus grande puissance militaire du monde.

Vous connaissez l’adage: «montrer sa force pour ne pas avoir à s’en servir»? Qu’est-ce que ça signifie quand on cherche à ne pas la montrer?

Et qu’est-ce que ça signifie quand, 17 ans après qu’on l’a montrée en Irak, on n’est toujours pas foutu de venir à bout d’une guerre?

Eh ben, si ça continue, on va s’en reparler en 2037 à propos de l’Iran!