samedi 26 mai 2012

Soutien


Vedette de M. Lazhar, le film québécois le plus primé de l'année, Fellag explique pourquoi il apporte son soutien au mouvement des étudiants…
— La Tribune de Lyon

Les bons conseils du prof Skannen


Cet été, profitez donc de vos vacances à l’étranger pour tomber malade.

Réalité et imagination


Je n’en suis pas si sûr. Depuis Abou Ghraïb, nous avons l’imagination plutôt étendue en la matière.

vendredi 25 mai 2012

LA 728 DANS LE COIN


Dans sa chronique d’aujourd’hui à La Presse, Patrick Lagacé, «frère valoir» de Richard Martineau, présente quelques mises en situation sous le titre L’air du temps est légèrement toxique. Évidemment, il a grand soin de ne pas prendre parti et de bien tourner la médaille pour que tout le monde voie qu’elle a un revers. J’ai bien aimé le revers qui suit intitulé «La 8 dans le coin» qui met en lumière l’effarant désarroi de nos héros en costume bleu.


Un journaliste, un flic. Ils jasent.

Journaliste: Ce que je vois sur YouTube, des fois, c'est de la brutalité policière...

Policier: Oui. C'est pas surprenant.

Journaliste: Pourquoi?

Policier: Ça fait trois mois que ça dure. Les gars sont épuisés. Font des quarts de 14, 15, 16 heures. Des fois plus. Mets les 50 livres d'équipement, toi; va sur la ligne. Fais-toi lancer des briques, des chaises, des boules de billard, soir après soir...

Journaliste: ...

Policier: Pis après, tu verras si t'as de la patience tout le temps. On verra si t'as pas envie, des fois, de fesser un peu plus fort que tu devrais.

En toute logique, il me semble que, s’ils sont fatigués à ce point après leurs 10 heures de temps double, ils devraient «fesser» moins fort, non?

Gérald


J’espère que Gérald Tremblay est reconnaissant à Dieu.

Car non seulement ce dernier en a-t-il fait un tarlais, mais fort heureusement lui a-t-il donné une face de tarlais.

Et personne ne veut s'abaisser à enguirlander un tarlais.

Compétitivité cAnadienne


Dans un contexte de mondialisation, le gouvernement fédéral a trouvé le moyen de rendre son économie plus compétitive sur le plan des salaires.

Fini le temps où les employeurs devaient s’astreindre à des négociations longues et ardues avec les syndicats pour leur faire avaler une réduction de la rémunération. Par ailleurs, même plus besoin de faire une annonce au même effet dans les milieux non syndiqués.

Grâce à la nouvelle politique du gouvernement cAnadien en matière d’assurance-chômage – oui, oui, je sais qu’il faut dire «assurance-emploi», mais ma façon est plus conforme à la réalité –, les chômeurs seront bientôt dans l’obligation d’accepter tout emploi avec des coupures de salaire de l’ordre de 10% à 30%, selon les catégories de personnes.

Bref, si un employeur veut réduire sa masse salariale de 10%, il n’a qu’à mettre ses travailleurs dehors par la porte avant, et à les réembaucher par la porte arrière.

Vous dites qu’il n’a pas le droit? Je suis persuadé que, si vous avez raison, le ministère des Ressources humaines va se casser le cou pour l’en empêcher.

jeudi 24 mai 2012

Les très nombreux et très influents lecteurs de la page opinion du New York Times ont eu droit ce matin à un article carabiné de deux professeurs de science politique de l’Université de Montréal, Pascale Dufour et Laurence Bherer…





Fête des Patriotes

Il s’agit de la statue de Wilfrid Laurier, sir de son petit nom, le Pierre Elliot Trudeau d’un autre temps.

Salle d’eau ou eau sale


Vous souvenez-vous des toilettes silencieuses de Pauline Marois, du temps qu’elle était ministre de la Santé? Non, évidemment, vous êtes trop jeunes. Mettons que l’opposition libérale, à l’époque, en avait fait ses choux gras. Cette histoire, relativement anodine avait plombé la réputation de Mme Marois pendant des mois et l’avait stigmatisée comme grande bourgeoise déconnectée de la réalité de son électorat, et aussi en tant que prévaricatrice de fonds publics.

Maintenant, c’est au tour du ministère de l’Agriculture, sous l’égide de l’étincelant Pierre Corbeil, d’en prendre large avec l’argent du contribuable, pour aménager des douches à 367 000 $. Mettons que j’ai l’impression que Pauline va s’amuser un peu aux dépens du gentil Corbeil qui lui offre sa vengeance bien froide sur un beau plateau d’argent.

Décidément, c’est toujours une question d'argent…

mercredi 23 mai 2012

Médaille et carré rouge


La porte-parole de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), Jeanne Reynolds, a reçu la médaille du lieutenant-gouverneur du Québec pour la jeunesse au cours d'une cérémonie qui s'est déroulée à l'Institut de technologie agroalimentaire de Saint-Hyacinthe le week-end dernier.

Mme Reynolds a mérité cette distinction en raison de l'excellence de son dossier académique, mais surtout en vertu de son implication communautaire.

728


Bonne cuisinière. Elle aime les plats épicés, surtout le bœuf et le porc.

Sans compter le chien et la vache...

La Noirceur est en avant

Pour la génération des baby-boomers, la Grande Noirceur est peut-être derrière dans le souvenir de Duplessis. Mais pour la jeunesse qui est dans la rue actuellement et depuis 2001, 2005 et le G20 de Toronto, la Grande Noirceur est droit devant : Charest à Québec, Harper à Ottawa. Dans les deux cas, le budget sert d’arme de destruction massive des politiques sociales.

Contre cela, depuis des semaines, la jeunesse persiste pour introduire dans le débat public une conception du rapport au savoir et une conception du monde qui s’opposent aux politiques néolibérales actuelles. Elle nous donne l’exemple de la résistance aux politiques de Charest et Harper par sa combativité, sa ténacité, sa résilience et sa solidarité. Si nous abandonnons les jeunes au matraquage policier et aux lois matraques, nous aurons laissé dire qu’il s’agissait uniquement d’une lutte corporatiste ou d’un conflit de générations.

Or, il s’agit d’une revendication qui concerne toute la société et son avenir. Nous choisissons aujourd’hui le visage du Québec de demain. Sera-t-il une collection d’individus-entrepreneurs en guerre concurrentielle, ou une société rassemblée autour de valeurs humanistes, de justice sociale et de respect de l’écologie ? Pour empêcher la barbarie néolibérale de prendre racine, il faut s’engager résolument auprès de la jeunesse et lutter à ses côtés.

L’acte fondateur de l’âge barbare
Gordon Lefebvre et Éric Martin, Le Devoir, 23 mai 2012

La guerre de 1812


En juin 1812 débutait un conflit entre les Stazunis, nouvellement créés, et l’empire britannique qui en avait encore pour un siècle et des poussières. Quoique son issue fut indécise, cette guerre eut des conséquences majeures pour le Bas-Canada, future province de Québec : on décida de construire la Citadelle du cap Diamant.

Certains esprits chagrin se sont étonnés que je souligne dans l’allégresse le bicentenaire de cette portion d’histoire de nos voisins. Pourtant, la guerre de 1812 a été des plus marquantes.

Pensez donc, qu’importât d’où l’on pût tirer, c’étaient toujours des stazuniens, des Anglais ou des collabos qui se faisaient dégommer...

mardi 22 mai 2012

Le 22 mai 2012

Des pancartes et des manifestants, une galerie de photos sur Voir.

Jean marque


Le ministre de la Justice, qui semble monter au créneau en remplacement de John James Charest, Michelle Courchesne et Line Beauchamp sur la question de la crise étudiante, a fait preuve de sa clairvoyance fulgurante aujourd’hui en mentionnant que le conflit «n’est plus du tout étudiant».

Fort, le ministre. Il a dû lire le même slogan que moi, hier, en me rendant à la manif : «La grève est étudiante, mais la lutte est sociale.»

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La Line dure

On peut se demander quels ont été les motifs sous-tendant la démission de Line Beauchamp. Parce que, après tout, dans un contexte de loi matraque imminente, son excuse voulant qu’elle «ne faisait pas partie de la solution» ne tenait plus la route. D’ailleurs, elle n’a jamais «fait partie de la solution»; alors pourquoi se retirer aussi soudainement?

Car enfin, il est peu plausible que la question de la loi spéciale n’ait pas été soulevée au conseil des ministres avant son départ. Donc, ce n’est pas un recours qui a été décidé par sa successeure entre deux coups de fil stériles aux associations étudiantes.

Alors?

Serait-elle partie dans le but de se désolidariser de l’escalade qu’allait entreprendre le gouvernement? Un scrupule l’aurait-elle prise en traître tandis qu’elle regardait ailleurs? Pas de chance que cela arrive juste à ce moment, alors qu’elle avait si bien tenu le coup jusque-là…

L’aurait-on «démissionnée» afin de dénouer la crise? Mais justement, on n’a même pas tenté la moindre ouverture auprès des étudiants; on s’est contenté de resserrer la vis.

Peut-être que, plus prosaïquement, elle était en train de nous péter un burn-out carabiné et qu’elle s’est retirée juste au seuil d’un bonne vieille dépression nerveuse. De quel côté du seuil? Ça, on ne le saura peut-être jamais. Mais c’est quelque chose d’assez fréquent lorsque, selon le principe de Peters, le niveau de compétence d’une personne est dépassé.

Ce n’est pas tout le monde qui a ce qu’il faut pour jouer les durs…

lundi 21 mai 2012

Bonne fête, reine!


En reprise. Un clip-chouchou des Buffetiers.

Nous vaincrons!

Bienvenue!

Aujourd’hui, fête des Patriotes, la couronne britannique ne trouve rien de mieux que d’inaugurer une visite officielle au CAnada du couple princier formé par Charles Philip Arthur George Mountbatten-Windsor et Camilla Rosemary Shand, respectivement prince et princesse de Galles.

Mis à part le fait que cet impair démontre un manque de tact évident, les visiteurs auront au moins la politesse d’éviter la province de Québec pendant leur séjour.

Il est vrai que, la dernière fois

dimanche 20 mai 2012

Ça fonctionne…



… pas pantoute.

Il n’y a pas à dire, la loi matraque 78 est d’une efficacité à toute épreuve pour ramener la paix sociale et l’ordre public.

Le reste de l’article ici.

Le don de courte vue

Dieu sait qu’on se l’est fait mettre sur le nez – pour ne pas dire le nez dedans – le résultat du dernier sondage concernant la loi 78 de notre cher et intègre premier ministre John James Charest. En effet, les gens ne savaient pas encore de quoi il retournait que, déjà, ils étaient d’accord avec son contenu à 66%.

Évidemment, on sait que la loi n’est pas le fort du bien-pensant. Lui, tout ce qui l’intéresse, c’est l’ordre. L’histoire a démontré jusqu’où pouvait mener le désir d’ordre au sein d’une société évoluée: jusqu’aux portes de Stalingrad et à l’intérieur de celles d’Auschwitz.

Mais bon, ça c’est un cas extrême. Il n’y a pas de danger qu’on se mette, ici au Québec, à jeter des gens en prison sans raison.

Ou devrais-je dire : «plus de danger»?

Or voici que le Québécois moyen approuve la loi matraque*. L’ordre d’abord et le reste après. Ce qu’il ne réalise pas, c’est que ce sont ses droits qui viennent de prendre un coup de matraque. Trop heureux de voir – croit-il – la fin de la crise étudiante, il ne se rend pas compte que la loi 78 est dirigée autant contre lui que contre les grévistes des cégeps et des universités. Mais ça, évidemment, il ne s’en rendra compte que lorsqu’il voudra descendre dans la rue la prochaine fois que le gouvernement voudra l’entuber encore. C’est comme les fameux carrés verts. On comprend qu’une personne puisse s’opposer à une situation qui le lèse, mais qu’elle l’appuie… vous avouerez que ça laisse pantois.

Bref, les jobards ont parlé.

Reste à espérer qu’un jour ils écoutent.


* Une loi matraque qui n’en est pas une selon le vibrant ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier. Vous savez, celui-là qui, le jour même, ne savait pas qu’il y aurait une commission d’enquête sur la corruption? On ne peut pas douter de sa parole.