samedi 30 juillet 2016

Éco logique


vendredi 29 juillet 2016

À l'est, rien de nouveau



La semaine dernière, au moins 200 000 litres de pétrole se sont déversés dans la nature. En fait, plus précisément, c'était dans une rivière de la Saskatchewan. L'oléoduc de l'entreprise Husky Energy y a connu une rupture qui a causé le déversement ayant entraîné de grave problèmes en approvisionnement d'eau potable pour nombre de municipalités environnantes.

On imagine combien embarrassant fut l'incident pour les apôtres du fameux pipeline Energy East que TransCanada Pipelines veut enfoncer tout au fond de la gorge du Québec. Prenant les devants, son directeur général au nom si typique, Russ Girling, a tout de suite expliqué que l'«incident» permettrait à sa compagnie de tirer les leçons afin d'améliorer la sécurité de ses installations, à l'avenir.

Apparemment, la technologie sous-tendant l'acheminement du pétrole par oléoduc en est encore à ses premiers balbutiements et, s'il faut s'en remettre à la philosophie de M. Girling, après quelques déversements en Estrie et en Beauce, Energy East présenterait finalement de moins en moins de risques.

Déjà que, à venir jusqu'à la semaine passée, paraissait-il, le transport par pipeline n'en présentait aucun…

jeudi 28 juillet 2016

Recep et ressac



Le 15 juillet dernier, un putsch militaire a tenté de renverser le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan, en Turquie. L'échec de cette tentative de prise de pouvoir par une faction de l'armée a fait en sorte qu'une chape de plomb s'est abattue sur le pays.

Le gouvernement «démocratique» a bien entendu procédé à l'arrestation de milliers de personnes, non seulement parmi les militaires, mais également parmi les civils. Et si, en tant que citoyen turc, la fantaisie vous prenait de demander si tous ces civils étaient bien coupables de conspiration contre le pouvoir, il y a fort à parier que vous seriez rapidement convié à vous joindre à eux.

Alors que même ses opposants condamnaient le putsch, M. Erdogan avait appelé le peuple à prendre le contrôle des rues afin de sauver la démocratie. Or, il semble que, même après l'échec du coup, la démocratie turque se retrouve en très mauvais état.

Après toute une batterie de mesures visant à mener ces purges, voici que le régime – on ne peut guère l'appeler autrement, désormais – a décidé d'étendre sa mainmise au domaine des médias. Ainsi 60 journaux et magazines, 39 stations de radio et de télévision et 29 maisons d'édition ont été fermés.

Le comble dans l'affaire, c'est que la plupart de ces médias ont non seulement condamné la tentative de putsch, mais ont en plus joué un rôle déterminant afin de lui faire échec.

Il n'y a pas à dire, ça donne effectivement envie de défendre le pouvoir de ce cher Recep.

Ce que les statistiques ne disent pas


mercredi 27 juillet 2016

Bain dépressif



Richard Henry Bain, ce citoyen qui, en septembre 2012, a tout tenté pour transformer une soirée électorale en hécatombe, était apparemment totalement irresponsable de ces gestes. Il semblerait en effet que, atteint d'une dépression sévère, et sous médication de surcroît, son état mental ne lui permettait peut-être pas de se rendre compte de ce qu'il faisait.

Au fond, la population peut s'avérer chanceuse que la dépression frappe différemment la vaste majorité des gens qui en sont atteints. La plupart demeurent le plus souvent repliés sur eux-mêmes, voire prostrés, bien souvent indifférents au monde qui les entoure, sinon pour en ressentir les avanies les plus désagréables. Mais pas M. Bain; tout à fait le contraire, dans son cas! Ce dernier était, semble-t-il, affligé par la menace de la pandémie de la grippe H1N1. Persuadé que c'était l'annonce de la fin du monde, s'il faut en croire l'un de ses praticiens, le docteur Stan Van Duyse. Alors, comme toute personne troublée, il n'a pu s'empêcher de réagir normalement, dans les circonstances, et s'en prendre exclusivement au Parti québécois.

Bien entendu, la tuerie que projetait de faire M. Bain ne pouvait en aucune façon être un crime politique, ce genre de délit étant inexistant chez nous.

mardi 26 juillet 2016

URSS et coutumes



Avec la disparition de l'Union des républiques socialistes soviétiques, on a cru, à l'époque – c'était à la fin de 1991 –, qu'enfin le conflit latent avec le pays des Soviets allait se terminer et que la bonne entente allait régner entre Est et Ouest.

Et ce fut vrai pendant quelques années, le temps que l'ivrogne invétéré Boris Eltsine finisse de faire table rase avec les acquis de la Révolution et qu'il vende son pays aux moins offrants. Personne ne saurait dire, pendant les huit ans qu'il passa au pouvoir, s'il put à l'occasion émerger de son nuage éthylique pour contempler son saccage. La chose en soi restait sans importance; ce qui était important c'était que, dans l'état où la Russie avait été mise, elle ne représentait plus la moindre menace pour quiconque. Donc, à cette époque, elle – avec le grotesque Boris – était respectable.

Mais les choses ont bien changé, depuis. Désormais, dès que quelque chose cloche quelque part, la paranoïa anti-russe se réinstalle. Une partie de l'Ukraine se rebelle contre son gouvernement d'extrême droite? C'est la faute aux Russes. Des États hostiles à Washington parviennent à se maintenir? C'est à cause des Russes. Des problèmes de dopage semblent exister? C'est forcément un coup des seuls Russes. Des personnages ayant dénoncé les dérives stazuniennes échappent à la CIA? Les Russes s'en sont mêlés! Les empiètements de l'OTAN rencontrent de la résistance? Maudits Russes! Quelqu'un pirate une base de données en Amérique du Nord? Ne cherchez pas plus loin que chez les Russes. Des courriels embarrassants viennent plomber la campagne d'Hillary Clinton? Inutile de se demander si ce sont les Russes, voyons…

En d'autres termes, si quelque chose va mal quelque part, et que cela nuit à l'une ou l'autre capitale occidentale, il y a fort à parier que les Russes finiront par être blâmés. Et c'est d'autant plus facile de le faire que, s'il y a une totale absence d'indice, c'est bien la preuve que ce sont ces perfides Russes qui sont dans le coup!





englishrussia.com

dimanche 24 juillet 2016

Hilarant's Angels