samedi 25 avril 2020

Spic and Span

Les dernières statistiques du ministère de la Santé ont révélé une troublante réalité.

Les urgences des hôpitaux, déjà surchargées dans le contexte actuel, ont noté l’arrivée de nombreux cas de personnes empoisonnées par des produits domestiques. À tel point, qu’il a été jugé essentiel de publier certains chiffres à ce sujet.

Ainsi, on a compté 311 cas de personnes intoxiquées au Windex multisurfaces; 247 au Pine-Sol liquide; 176 au CLR Bain et cuisine; 112 au Green Works fraîcheur originale; 98 au Goo Gone, arôme citron; 59 au Lysol mangue et hibiscus. Notons en mention spéciale, le Comet avec 42 intoxications et 38 pour l’eau de Javel, toutes marques confondues.

C’est donc avec étonnement que les spécialistes ont constaté que le détergent le plus vendu au pays, Mr. Clean, n’apparaissait dans la liste qu’à l’antépénultième rang.

À l’annonce de cette désaffection du public, l’action de Procter & Gamble a aussitôt plongé en Bourse, ce qui a beaucoup contrarié certains dirigeants de la Maison-Blanche.

Respect!



Au cours d’une autre de ses conférences de presse nébuleuses – et parfois irréelles – portant sur la Covid-19, le président des Stazunis, M. Donald Trompe, a évoqué l’injection de désinfectant afin de combattre le virus. Tout au moins, c’est ce que ses paroles signifiaient. Mais, comme d’habitude, il fut expliqué par la suite que ce n’était pas du tout ce qu’il voulait dire.

Mettez-vous bien dans la tête que, si ce qu’il dit n’a aucun sens, c’est votre faute. Vous n’avez tout simplement fait aucun effort pour comprendre son intention.

Malgré tout, beaucoup de gens, dont ses opposants politiques, des responsables de la santé et même Reckitt Benckiser, le fabricant du nettoyant Lysol®, sont intervenus afin de dissuader le public d’ingérer du désinfectant de quelque manière que ce soit.

Là-dessus, je me trouve aux prises avec un dilemme cornélien. En effet, ai-je le droit moral d’interdire aux partisans inconditionnels de Donald Trump de boire autant de désinfectant qu’ils le désirent?

Honnêtement, je crois de mon devoir de respecter leur liberté en la matière.

Montréal vue du sol


vendredi 24 avril 2020

Joyeux Ramadan!

En effet, c'est aujourd'hui le premier jour du Ramadan. J'en profite pour en souhaiter un bon et pieux à tous mes concitoyens, en particulier à ceux qui sont musulmans.

Pas de veine pour ces derniers, nous sommes à un moment de l'année où les journées allongent. À leur place, je fixerais le Ramadan en novembre ou décembre.




Tensio-maître



Dolce vita



Voici que le vernissage se termine et que, le soir venu, cette galerie virtuelle s’apprête à fermer ses portes. Merci de votre visite et sachez que, lors de temps difficiles, les souvenirs restent notre meilleure évasion.


jeudi 23 avril 2020

Tout compris



Qui ne se souvient pas de ce qu’il faisait en novembre dernier?

Tenez, par exemple, selon la télévision israélienne, les services de renseignements yankees, en novembre, avertissaient l’OTAN et les forces armées israéliennes de l’apparition, en Chine, du coronavirus. Notons au passage que l’information a aussi été acheminée à la Maison-Blanche qui ne fut guère intéressée par la chose.

Ce qui interpelle dans cette annonce, c’est que la Chine n’a identifié la maladie qu’à la fin décembre. En conséquence, elle entreprit des mesures pour limiter la contagion dès le 7 janvier.

Nous pensions tous que les pays occidentaux s’étaient tourné les pouces pendant deux mois avant de tenter de faire face à l’épidémie et nous étions dans l’erreur. Leur tergiversation coupable a en fait duré quatre mois.

Mais ce qui éveille encore davantage les soupçons dans cette histoire, c’est de savoir comment il se fait que les Stazunis l’aient su avant les Chinois.

Mais s’il faut en croire la campagne menée dans les médias yankees à l’heure actuelle, tout est de la faute des Chinois.

Tout!

Compris?

Dolce vita Mh*

Rimouski, 2010


Parlons d’autre chose. Une image vaut mille mots, dit-on. En voici donc plusieurs glanées au fil de pérégrinations lors de temps heureux. C’est une sorte de vernissage virtuel auquel je vous convie, un cliché à la fois.


*Mentions honorables

mercredi 22 avril 2020

Il y a un débit à tout



C’est plus que savoureux que d’entendre le représentant du représentant d’un monarque étranger – personne de tout ce beau monde n’ayant été élu – se gargariser de grands principes de démocratie.

Il est évident que les libertés individuelles sont mises à rude épreuve en situation d’urgence. Il est donc capital que, une fois la menace passée, toutes les restrictions tombent en même temps que la contagion. Le peuple devra donc se montrer vigilant afin que le retour à la normale en soit bien un. Là-dessus, que le lieutenant-gouverneur se rassure.

En terminant, je dois ajouter qu’il me touche profondément que cet héritier de l’absolutisme royal s’inquiète pour nous.

C’est bien la première fois.

Certains incertains certains



Cela a été amplement démontré, depuis le début de l’épidémie: il n’y a aucune foi à accorder aux chiffres qui la concernent. Qu’il s’agisse du nombre de personnes infectées et de celles qui sont décédées, il appert que les évaluations sont faites en fonction de critères différents, selon les administrations. Au surplus, elles demeurent bien souvent le produit de projections approximatives.

Bref, c’est comme rouler de nuit, tous feux éteints.

Pas étonnant que les statistiques se retrouvent «dans le champ». Car des études toutes récentes semblent indiquer que, finalement, le taux de personnes infectées est largement inférieur à ce qui avait été affirmé précédemment.

Bonne nouvelle, direz-vous? Quelle erreur! Les experts, à l’audition de ces résultats qui les déconsidèrent, ont servi une sévère mise en garde. Oui, car si le virus est beaucoup moins contagieux qu’on le croyait, cela signifie qu’une deuxième vague serait dévastatrice. Pourquoi la deuxième et pas la première?

Bref, c’est comme inhaler la fumée secondaire d'une cigarette, ce qui serait infiniment plus néfaste que de fumer soi-même.

Au final, à force de raconter tout et son contraire, nos brillants experts jettent leur propre crédibilité par la fenêtre. Déjà qu’on n’avait plus confiance aux religieux, aux entrepreneurs ni aux politiciens; s’il faut que, en plus, on se méfie des scientifiques…

Mais qu’on se rassure. Avec un peu de chance, les études récentes ne sont pas meilleures que les plus anciennes.

Bref, on pourrait dire à tous ces décideurs à la petite semaine de fermer leur gueule et d’allumer les phares, avant de nous jeter dans le fossé…

… à côté de leur crédibilité.

Dolce vita Mh*

Montréal, 2012


Parlons d’autre chose. Une image vaut mille mots, dit-on. En voici donc plusieurs glanées au fil de pérégrinations lors de temps heureux. C’est une sorte de vernissage virtuel auquel je vous convie, un cliché à la fois.


*Mentions honorables

mardi 21 avril 2020

Épris de Darwin

PHOTO NICHOLAS KAMM, AGENCE FRANCE-PRESSE


En ce moment, aux Stazunis, monte une vague de protestation contre toutes les mesures de distanciation sociale qui ont été si tardivement mises en place dans le sillage de l’infection à la Covid-19. Et quel beau spectacle ce grand élan a pu donner!

Tant de splendides drapeaux yankees agglutinés les uns aux autres, dont certains parfois utilisés comme masques, ce qui semble un peu contradictoire chez des gens niant essentiellement l’idée d’une épidémie. Inutile de s’étendre sur la teneur des affiches portées à bout de bras tandis que leur auteur beugle son amour de la liberté tout en étalant son aversion pour la grammaire. Sans oublier ceux qui, bien sûr armés pour la circonstance, n’avaient rien trouvé de mieux pour prouver leur patriotisme que de déambuler avec un fusil d’assaut d’origine soviétique.

Décidément, ces gens font tout – absolument tout – pour être infectés et nombre d’entre eux risquent d’y laisser leur vie.

Une belle apologie des prix Darwin, en tout cas.

Dolce vita Mh*

Montréal, 2019


Parlons d’autre chose. Une image vaut mille mots, dit-on. En voici donc plusieurs glanées au fil de pérégrinations lors de temps heureux. C’est une sorte de vernissage virtuel auquel je vous convie, un cliché à la fois.


*Mentions honorables

lundi 20 avril 2020

Montréal vue du sol


Poltronaro



Jair Bolsonaro a participé à une manifestation au Brésil, laquelle désirait mettre un terme au confinement qui pèse sur la population. Il a exigé que les autorités relancent l’activité économique, à défaut de quoi il a réclamé la fermeture du corps législatif et l’intervention de l’armée.

C’est un peu bizarre qu’il prenne la tête d’une manifestation, lui qui est le président et qui pourrait, à titre de chef de l’exécutif, d’une seule signature au bas d’un acte officiel, abolir toutes les mesures de distanciation sociale, dissoudre le Congrès et ordonner une intervention militaire.

Mais, bien évidemment hypocrite comme tout bon fasciste qui se respecte, il préfère donner le change, alors que, effectivement hostile à tout ralentissement économique, il est trop pleutre pour laisser libre cours au virus.

Comme ça, plus tard, il pourra toujours dire qu’il avait le courage de ses opinions. Nous saurons, par contre, qu’il avait la lâcheté de ses actes.

Comme tout bon fasciste qui se respecte.

Dolce vita

Perugia, 2019


Parlons d’autre chose. Une image vaut mille mots, dit-on. En voici donc plusieurs glanées au fil de pérégrinations lors de temps heureux. C’est une sorte de vernissage virtuel auquel je vous convie, un cliché à la fois.

dimanche 19 avril 2020

C’est pour votre bien



C’est la première fois que je vois un article traitant de ce sujet capital dans un média cAnadien. Et c’est dans La Presse que ça paraît, en plus. De toute façon, je doute que cela y fasse l’objet d’un débat.

Il est vrai qu’on peut se demander, avec le resserrement de l’autoritarisme, si les mesures répressives vont ou non survivre au coronavirus. Les rassemblements sont interdits, ce qui efface de facto toute contestation patente des autorités gouvernementale ou économique, qui sont généralement la même. Lois antisyndicales, mesures d’austérité, compressions sauvages dans le filet social, atteinte au réseau de la santé; qui sait ce qui nous pend au bout du nez dans les années à venir.

Déjà, la police se sert de la géolocalisation de votre téléphone cellulaire pour savoir qui vous fréquentez. Remarquez, officiellement, c’est seulement pour être au courant si vous avez été en contact avec une personne contaminée.

Après tout, nos dirigeants veulent votre bien.

Et ils vont l’avoir.

Sauve-souris



Qui n’a pas entendu dire que l’épidémie de Covid-19 tirait son origine d’un bon gueuleton chinois à base de chauves-souris? La réaction en a été une de dégoût en Occident et n’a pas été différente en Chine. Car si la consommation de chauves-souris est usuelle en Indonésie, elle ne l’est pas du tout dans l’empire du Milieu.

Bref, il faut chercher ailleurs l’origine de la maladie. Où exactement? On le saura certainement un jour. Mais, s’il faut en croire une rumeur persistante, laquelle prend de la force comme un début d’épidémie, ce n’est pas aux Stazunis qu’on trouvera la réponse.

C’est-à-dire que ce ne seront pas des chercheurs de ce pays qui oseront dévoiler le pot aux roses.





Dolce vita

Matera, 2019


Parlons d’autre chose. Une image vaut mille mots, dit-on. En voici donc plusieurs glanées au fil de pérégrinations lors de temps heureux. C’est une sorte de vernissage virtuel auquel je vous convie, un cliché à la fois.