mercredi 16 décembre 2015

Le réfugié sait rien

En 2011, éclatait la guerre civile en Syrie. Comme on sait, ce type de conflit ne fait jamais dans la dentelle et les horreurs se sont abattues sur cet infortuné pays, entraînant d'infinies souffrances pour le peuple.

Pendant quatre ans, les Occidentaux, et en particulier le CAnada et les Stazunis, se sont totalement désintéressés du sort des malheureux Syriens pris entre l'arbre et l'écorce. Les terroristes de Daech, entre autres, gagnaient du terrain sans cesse dans l'indifférence générale et personne, nulle part, n'aurait eu la saugrenue idée de suggérer une aide massive et extraordinaire afin d'accueillir plus de réfugiés syriens. Ni au CAnada, ni aux Stazunis, ni ailleurs.

En septembre 2014, les Stazunis commencent, en théorie, à mener des frappes aériennes contre les terroristes mais – curieusement –, au cours des mois suivants, ces derniers en profitent pour se renforcer et accroître leur zone d'occupation. Et puis, tout à coup, patatras!, en septembre 2015, les Russes débaroulent dans le paysage avec leurs avions, leurs missiles et leur flotte de guerre. Il ne leur faut, à eux, que quelques semaines pour inverser la tendance. L'effet est presque immédiat et a deux conséquences. Premièrement, les terroristes de Daech et d'Al-Nosra, entre autres, cèdent du terrain. Ensuite, comme par enchantement, la situation des réfugiés devient une priorité absolue des gouvernements occidentaux, en particulier en Amérique du Nord.

C'est drôle, on dirait que c'est comme si, tant que c'étaient des réfugiés causés par les ennemis du régime de Bachar al-Assad, leur sort n'avait pas d'importance. Mais maintenant que ce sont les ennemis du gouvernement syrien qui dégustent, il faut absolument, et ce de toute urgence, voler au secours des personnes déplacées.

Ce ne sont plus les mêmes réfugiés?


Justin Trudeau accueillant
les premiers réfugiés syriens.

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