samedi 19 février 2022

Politique 101

 


vendredi 18 février 2022

Bouche bée, Bell




Le chef intérimaire de la police d'Ottawa, M. Steve Bell, a semble-t-il mis les culottes que son prédécesseur démissionnaire refusait de porter et a lancé le processus de répression contre les manifestants anti-Trudeau.


Ainsi, des arrestations ont été menées hier, avec l'aide d'autre corps policiers. On a donc coffré quelques personnes dont deux des organisateurs du convoi qui paralyse les rues de la capitale cAnadienne depuis trois semaines. Coup sur coup, on a passé les menottes à Chris Barber et à Tamara Lich, celle-là même que l'on voit ci-dessus.


À ce propos, l'épisode a donné lieu à un échange savoureux. Lorsque l'officier responsable sur le terrain a fait rapport à M. Bell, ce dernier lui a demandé: «Avez-vous arrêté Barber?» Ce à quoi son subordonné a répondu par l'affirmative. Le chef a ensuite demandé: «Et Tamara Lich?» 


Le même exécutant a répondu: «Non! j'ai pas ta relish!»


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Les Français de France, c’est mes Français préférés


Suite d’événements cocasses où un étranger, francophone de naissance, arrive en France pour la première fois. Uniquement familiarisé avec les mentalités de l’Hexagone par le biais du cinéma et de la littérature, son périple se transforme très tôt en un chapelet de chocs culturels qui le laissent à la fois interloqué et incompris. Dès son arrivée en territoire français, il est immédiatement confronté aux mentalités si typiques du pays. Il se retrouve au centre d’une querelle entre un douanier, un policier et un militaire chargé de la surveillance de l’aéroport. Finalement interpellé, fouillé, interrogé, il garde un souvenir amer de la capitale. Incapable de se faire comprendre par le propriétaire de son hôtel à cause de son accent marqué, il doit passer une première nuit sur un banc de la gare en attendant son train. Il a alors tout le loisir de se familiariser avec la faune nocturne et urbaine qui hante souvent les lieux publics de Paris. Une fois arrivé à destination, il est confondu, à sa descente du train, avec un travailleur saisonnier par un propriétaire d’exploitation agricole. Croyant être l’objet d’une invitation amicale, il se retrouve enfermé avec un contingent de manoeuvres dont pratiquement aucun ne parle français. Toujours incapable de se faire comprendre, pas plus que de prouver son identité, s’étant fait voler son passeport, il n’a d’autre choix que de travailler s’il ne veut pas se retrouver à la gendarmerie. Initié progressivement, ses jours de congé, avec la mentalité de la France profonde, il se cache derrière son accent afin de mieux faire connaissance avec l’étrange univers mental des Français européens. Considéré comme un étranger, il n’a d’autre choix que de fréquenter davantage d’autres étrangers comme lui. Il se lie d’amitié avec un livreur beur qui est maltraité par son patron, le boucher du village. Les deux amis rêvent ensemble à leur pays et échangent des anecdotes. Mais la nostalgie n’a qu’un temps, ne dit-on pas. À la fin, excédés par les mauvaises conditions de vie qu’on leur fait subir, les deux hommes volent la camionnette de livraison et partent à l’aventure sur les routes. Ayant pris à leur bord des auto-stoppeuses allemandes, ils leur vendent leur véhicule pour une somme dérisoire et montent vers Paris. Le retour dans la capitale s’avère moins pénible que prévu. Les deux compères se mêlent à la communauté des sans-papiers, ce qui donne lieu à une suite de tableaux décapants sur la situation économique des démunis des grandes métropoles où se mêlent prostituées, petits mafieux et clochards de tout acabit. 


 – Maryse Dondell – 272 p. – 1988 – Fortement critique d’une certaine image que le peuple de France possède à l’étranger, ce roman ne l’est pas moins à l’égard des préjugés, quels qu’ils soient, qui ternissent non seulement la réputation de ceux qu’ils visent, mais également celle de ceux qui les profèrent. Oeuvre de l’amitié et de la solidarité, ce roman, couru en France, a connu un grand succès auprès du lectorat québécois qui en fait un des plus grands succès de librairie de l’histoire de l’édition française en Amérique du Nord.


jeudi 17 février 2022

John colle et traîne

 



L'ancien premier ministre du Québec, M. John James Charest fait pression sur un juge afin d'obtenir des documents à l'appui de sa poursuite en justice contre l'État québécois auquel il reproche de lui avoir causé de la «frustration» et de l'«embarras».

On sait qu'il avait fait l'objet d'une enquête de la part de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) concernant le financement du Parti libéral du Québec (PLiQ), enquête qui s'était bien gardée de porter quelque accusation que ce soit.

On comprend, cependant, que le simple fait qu'il y eût enquête puisse être embarrassant pour un chef de gouvernement; pas autant qu'il soit frustrant de ne pas se situer au-dessus des lois, cependant.

Bref, M. Charest est impatient de traîner le Québec en justice, surtout maintenant qu'il ne traîne plus de casseroles.

 




mercredi 16 février 2022

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Fort Tiori


À la fin du XIXe siècle, en Afrique du Nord, un bataillon disciplinaire occupe une place forte dans un coin reculé des confins de l’Atlas. À peine un point sur les cartes d’état-major, Fort Tiori est pratiquement oublié. Il est utilisé comme ultime menace par les sous-officiers, et est devenu la destination finale de tout ce que l’armée française compte de fortes têtes. Les seuls à encore savoir où se trouve exactement le fort, ce sont les guerriers insoumis que les soldats de Tiori ont la charge de contrôler. Dans un endroit aussi isolé où les hommes n’ont d’autres contacts qu’entre eux, l’harmonie n’est pas aisée à maintenir, d’autant moins que, qu’il s’agisse des officiers, des sous-officiers ou de la troupe, personne n’y a la conscience bien nette. Aussi, les problèmes de discipline sont-ils nombreux. Ainsi, les hommes n’hésitent pas toujours à provoquer leurs supérieurs en leur rappelant des délits passés. La vie de garnison à Fort Tiori, n’est qu’un long ennui mettant à l’épreuve la résistance des plus déterminés. Cette interminable attente, qui ressemble davantage à une condamnation qu’à une affectation, n’est entrecoupée que par des incidents où les tempéraments, poussés à l’extrême limite, se déchaînent dans des éclats de violence dressant l’un contre l’autre deux soldats ou poussant dans des règlements de comptes sanglants des bandes entières. Un jour, une tempête de sable particulièrement violente se lève, obligeant les hommes à vivre, pendant quarante-huit heures, dans une dangereuse promiscuité. Les jours suivants, arrive au fort une caravane qui s’est perdue à la suite de la tempête et qui a malencontreusement dérivé trop au sud. Le chef de la caravane demande au colonel du fort de lui fournir une escorte afin d’assurer la sécurité de ses dromadaires et des femmes qui accompagnent la caravane. La veille du départ, des tractations inquiétantes se déroulent dans les baraques des hommes. Au matin, les officiers constatent avec soulagement que les « volontaires » pour la mission se sont tous présentés. La caravane s’éloigne, mais, au bout de deux jours de marche, les soldats s’emparent des richesses et des femmes, ramenant le tout au fort. Le colonel, risquant de se trouver débordé par une mutinerie, ferme les yeux sur ce crime, mais parvient à faire suivre un message à l’état-major. Devant l’odieux forfait, l’armée décide d’envoyer une expédition punitive contre les renégats. Fort Tiori ne tient guère longtemps contre l’artillerie, et seule une poignée de mutins parvient à s’enfuir. Ils rejoignent les pillards insoumis, croyant trouver refuge auprès d’eux, mais ils sont massacrés et leurs têtes sont envoyées à l’état-major en échange de quelques babioles.


 – Esther Haszy et André Fusse – 672 p. – 1994 – Magistrale fresque à laquelle la rage et le désespoir servent de ciment, cette oeuvre puissante – sans doute la plus inspirée du couple de romanciers – campe des personnages à la fois sensibles et implacables qui, malgré le peu d’égards avec lesquels ils considèrent la vie humaine, demeurent incroyablement attachants au-delà de la crapulerie dont ils font l’effrayant étalage.

Alexei et Julian

 


mardi 15 février 2022

Trou de bal masqué

 


Trudeau vs Trudeau 2*


Le premier ministre du CAnada, le fils de Pierre Elliott Trudeau, a annoncé, hier, qu'il aurait recours à la Loi sur les mesures d'urgence pour mettre un terme à la contestation qui mine présentement son gouvernement.


Comme il l'a expliqué lui-même dans son français boiteux: «Ce qu'on veut, c'est d'assurer la sécurité des CAnadiens [ils ne sont nullement en danger], protéger les emplois des travailleurs [que ne le fait-il pas lors de mises à pied sauvages de la part de ceux qui financent sa caisse électorale] et rétablir la confiance dans nos institutions [trop tard pour ça].»


En 1970, à l'époque de l'abus de pouvoir cAnadien aux dépens du Québec, son père avait prévenu: «Regardez-moi bien aller.» 


Quant à son fils, on aurait bien aimé faire de même, mais il y avait si longtemps qu'on ne l'avait pas vu…





*http://buffetcomplet.blogspot.com/2022/02/trudeau-vs-trudeau.html

 

lundi 14 février 2022

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Le fond de l’air effraie


Dans un monde futuriste, Egon est un jeune scientifique de génie dont les talents sont utilisés par les dirigeants, soi-disant afin d’assurer le bonheur des hommes. En fait, à mesure que ses travaux progressent, Egon découvre que les intentions des dirigeants sont ni plus ni moins de trouver un moyen non seulement de lire les pensées de la population, mais encore de les contrôler de manière à éviter tout risque d’un soulèvement généralisé. En effet, des troubles ont éclaté dans le district nord à cause de la qualité douteuse de la nourriture, et des journaux clandestins sont apparus dans plusieurs autres districts. Devant cette grogne, dans un monde où l’assentiment est la norme, les craintes sont grandes de voir une opposition se former et revendiquer une part du pouvoir. Egon travaille en collaboration avec Craig, son maître à penser et son mentor. Il s’ouvre à lui de ses appréhensions quant à ses travaux, en particulier advenant qu’ils soient couronnés de succès. Craig tente alors de le rassurer et de lui prouver l’innocuité de leurs recherches en s’offrant lui-même comme cobaye au cours de leurs expériences. C’est alors que Egon, dont les travaux sont beaucoup plus avancés que ne le soupçonne Craig, parvient progressivement à lire les pensées de son ancien professeur. Il découvre avec fascination les divers arsenaux dont s’est muni le gouvernement afin de pallier les protestations montantes, entre autres une effroyable invention dérivée, en partie, de ses travaux. Il s’agit d’une machine d’une complexité sans précédent qui s’attache non pas aux pensées rationnelles, mais aux émotions. Cependant, elle possède ses propres limites, dont celle de ne pouvoir « spécialiser » les émotions qu’elle déclenche. Une fois mise en marche, elle libère la gamme complexe des sentiments, et sa seule mesure de contrôle n’a trait qu’à leur intensité. Ainsi, le plaisir, l’amour, la joie et le désir, entre autres, sont utilisés, dans n’importe quelle circonstance, alternativement comme moyen de récompense ou comme méthode de torture. Les sujets soumis à ce traitement gardent de profondes séquelles, certains raisonnant désormais comme des machines. Devant l’ampleur du crime qui est commis, Egon se rebelle, mais Craig et la police se lancent à sa poursuite dans le dédale des cités où les opposants mènent une guerre de plus en plus active au gouvernement. La conjointe d’Egon, Dahlia est capturée et soumise au supplice de la machine. Lorsqu’elle lui est rendue, Egon ne retrouve plus rien d’humain en elle. Résolu à se venger, il trouve enfin l’antidote au traitement, mais le temps est mesuré, car il apprend également que le gouvernement a perfectionné la machine à contrôler les pensées.


 – Amanda Norab – 278 p. – 1991 – Lesquelles sont les plus essentielles à l’être humain de ses pensées et de ses émotions ? C’est là tout le propos de cette exceptionnelle oeuvre de science-fiction qui a été très remarquée lors de sa publication.

Trudeau vs Trudeau





En 1982, dans un vaste élan d'équité et de démocratie, le premier ministre cAnadien d'alors, le père du fils de Pierre Elliott Trudeau, imposait par un coup de force au Québec – et accessoirement au CAnada – une nouvelle constitution. Il s'agissait, selon lui, d'assurer à son pays la liberté et le respect des droits individuels. Vous savez, des droits individuels comme celui de refuser des soins, par exemple.


Aujourd'hui, le fils de Pierre Elliott Trudeau, lui aussi premier ministre du CAnada – c'est une entreprise familiale, dirait-on –, menace les protestataires d'Ottawa et d'ailleurs qu'il veut obliger à recevoir un vaccin expérimental dont les effets à long terme sont encore inconnus*. Cela est une violation flagrante de la Charte des droits et libertés dont aiment à se gargariser les bien-pensants cAnadiens, lorsque cela les arrange. La même Charte qu'ils sont prêts à fouler aux pieds, quand cela les arrange encore plus.


Bref, voilà deux visions trudeauesques, tout aussi hypocrites l'une que l'autre, qui s'affrontent. Un véritable conflit de générations.


Dans ce cas-ci, ce serait plutôt de dégénération…





* Avant de me tomber sur la noix, chers lecteurs, veuillez noter qu'étant personnellement vacciné je ne suis pas du tout un complotiste. Mais le fait demeure que, entre autres aspects méconnus de la chose, l'efficacité du médicament contre la Covid-19 est, à cette date, relative. À preuve: voyez le nombre de personnes vaccinées qui contractent malgré tout la maladie.

dimanche 13 février 2022

Départ des porcs

 



Le pont Ambassador relie la ville de Windsor, au CAnada, et celle de Detroit, aux Stazunis. Déjà, ce lien est contre-intuitif, car pour aller du CAnada aux Stazunis, il faut emprunter le pont depuis le sud et se diriger vers le nord. Normalement, pour autant que ce mot ait un sens quant à ces deux pays, il faudrait aller du nord vers le sud, mais passons.


Comme on sait, des manifestants ont bloqué ledit pont pendant quelques jours, ce qui a entraîné un bouleversement majeur dans la livraison de biens. À tel point que Washington a fini par faire pression sur Ottawa afin que le gouvernement du fils de Pierre Elliott Trudeau agisse. La police a fini par intervenir, ce qu'elle est incapable de faire ailleurs au pays.


Hier, dans le Journal de Montréal, un article a tout de même attiré l'attention. Il s'agissait d'une litanie venant au secours du géant Olymel qui s'abîmait dans le désespoir, car ses exportations prenaient un retard considérable. Les pertes pour la compagnie risquaient d'être aussi salées que ses produits de charcuterie.


Dans un premier temps, quand on pense à la manière selon laquelle cette société traite ses employés, notre cœur ne s'émeut guère lorsqu'elle est confrontée à des difficultés passagères.


Dans un second, personne n'a-t-il pris la peine de signaler à Olymel que la frontière séparant les deux pays au nord de l'Amérique était l'une des plus longues du monde? C'est fort étonnant qu'une telle évidence eût pu échapper à des gestionnaires qui ne manquent jamais d'imagination quand vient le temps de nuire à un syndicat. 


Il n'y a qu'en affaires qu'ils ne voient pas plus loin que le bout du groin.