vendredi 6 mars 2009

PPP (Payé Par le Public)

L’argument constamment répété par la ministre Monique Jérome-Forget pour vanter les mérites des PPP est le transfert du risque financier au partenaire privé. Or, les événements récents démontrent plutôt l’effet inverse: avec la crise financière, plusieurs sociétés privées ont d’énormes difficultés financières et ne peuvent aisément contracter des emprunts. Récemment, les actions de la société australienne Babcock et Brown, acteur majeur dans le projet de PPP du CHUM, ont même été suspendues en Bourse.

Conséquence? Comme chez les Britanniques, le secteur public assumera les risques de sociétés en situation de faillite et d’endettement, ce qu’il prévoit d’ailleurs dans le projet PPP de la salle de concert de l’OSM, alors que les coûts et les risques associés à un méga-hôpital sont bien plus élevés.

CHUM: arrêtez le PPP
Alain Vadeboncoeur et Marie-Claude Goulet, Au nom de Médecins québécois pour le régime public, Opinion, Le Devoir, 6 mars 2009

Les consortiums en lice pour la construction du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) demandent une garantie financière de plusieurs centaines de millions de dollars au gouvernement, sous peine d’abandonner le projet.

PPP du CHUM: le privé veut une garantie financière
Ariane Lacoursière et André Noël, La Presse, 6 mars 2009

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