samedi 5 février 2011

Googler anonyme

Image tirée de la page couverture du journal The Independent, 24 Mai 2007. (Toute ressemblance avec les sourcils de Michael Ignatieff est sans doute une pure coïncidence. En tout cas, on l’espère.)

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Quand on utilise Google, toutes nos recherches sont enregistrées et stockées dans notre profil d’utilisateur. C’est ce qui permet aux annonceurs de nous proposer des publicités personnalisées. Pas seulement les mots-clés utilisés dans notre recherche du moment, mais dans toutes nos recherches précédentes. Notre profil d’utilisateur indiquera aux annonceurs que nous préférons la musique classique plutôt que le jazz, les romans policiers plutôt que les biographies historiques, etc.

Rien de bien grave si on reste dans les sentiers battus de la consommation de masse. Rien de bien grave pour un Québécois ou un Canadien. Surtout s’il reste au Québec ou au Canada. S’il veut se rendre aux États-Unis, ça peut déjà se compliquer. Mais pour un Américain, ça devient nettement plus sérieux. Because la guerre au terrorisme, bien entendu. D’ailleurs, le Département de la Justice des États-Unis aimerait bien avoir accès aux profils d’utilisateurs de Google. Pas pour leur vendre des produits, mais pour en savoir plus sur leurs concitoyens. Car à la longue, les recherches effectuées sur Google peuvent en dire beaucoup sur un individu.

Pour contrer cette menace à la vie privée, il existe des sites qui permettent d’utiliser Google de façon anonyme. Hier, BoingBoing nous présentait Starting Page. Des commentateurs ont indiqué qu’il y avait déjà Scroogle qui offrait ce service.

En visitant Scroogle, je suis tombé sur Scroogled, une nouvelle de Cory Doctorow, un des rédacteurs de BoingBoing, justement. Elle est accessible ici dans la langue de George Orwell, et ici dans celle de... moi-même, mettons, si j’étais parigot. Bonne lecture.

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