samedi 5 février 2011

Il y a pire que la STM*

Via Neatorama

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*La Société de transport de Montréal

Un des plaisirs du blogue, c’est de pouvoir exprimer ses frustrations. Bon, ça ne change rien à rien, et encore moins quand ça vient d’un «blogueur anonyme», ce qui est moins que rien. Tous les Patrick Lagacé et toutes les Sophie Durocher du monde vous le diront. Sauf qu’ils ont tort. Pour moi, le blogueur anonyme, c’est un peu comme le soldat inconnu. Et comme lui, un jour, nous l’aurons notre statue, au pied de laquelle des veuves du blogue viendront déposer des fleurs, émues. (Les veuves, pas les fleurs.)

Hier soir, j’ai pris l’autobus. Si vous êtes un habitué des bus de la STM, je suppose que je pourrais arrêter ici, vous connaissez la chanson. Et si vous habitez en banlieue, vous allez trouver que je me plains pour rien et vous aurez raison. Parce qu’en banlieue, on ne regarde pas sa montre pour savoir si le bus s’en vient, on regarde son calendrier. Bref.

Hier soir, à mon retour, l’autobus avait 45 minutes de retard. Sur une ligne où il est censé s’en présenter un toutes les 30 minutes. Trois bus sont passés dans le sens inverse avant que le nôtre ne daigne arriver et presque décapiter, avec son grand rétroviseur, la petite troupe transie de froid qui s’était assemblée à l’arrêt.

Mais ce n’est pas ce retard qui motive cette montée de lait. Même pas. Ni l’autobus, d’ailleurs. Pour reprendre une analogie que je déteste, je dirais qu’un bus, c’est comme un gun. C’est pas le gun qui tue, c’est celui qui le tient. C’est pareil pour l’autobus.

Chauffeurs de bus, c’est à vous que je m’adresse. Dans vos temps libres, promenez-vous en autobus, incognito, et restez debout. C’est tout. Ensuite, vous essaierez de me convaincre que les chauffeurs de bus ne font pas exprès de multiplier les accélérations et les freinages brusques. Ils doivent bien voir, avec de si grands rétroviseurs, que leurs passagers manquent de tomber dans un sens et dans l’autre à chaque coin de rue, non?

Je pensais à tout ça en attendant le métro. Et là, je remarque un autocollant sur la rame de métro qui entre en gare sur la voie inverse. J’y apprends que la STM s’est vue décerner «Le prix de la Meilleure société de transport en Amérique du Nord». Bon, d’accord, il y a pire que la STM.

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