samedi 5 février 2011

Un dictateur peut en cacher un autre

Zine el-Abidine Ben Ali. Photo: R. D. Ward, via Wikimédia

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Les médias occidentaux proclament, en chœur, que le général Zine el-Abidine Ben Ali, ancien président déchu de la Tunisie, est un dictateur.

Le mouvement de protestation tunisien est simplement décrit comme la conséquence d’un régime antidémocratique et autoritaire défiant les normes de la «communauté internationale».

Toutefois, Ben Ali n’était pas un «dictateur». Les dictateurs décident et dictent. Ben Ali était un serviteur des intérêts économiques occidentaux, un pantin fidèle qui obéissait aux ordres, avec l’appui soutenu de la communauté internationale. [...]

Le rôle du gouvernement Ben Ali a été d’appliquer la médecine économique mortelle du FMI, laquelle, sur une période de plus de 20 ans, a servi à déstabiliser l’économie nationale et à appauvrir la population tunisienne. [...]

Ben Ali est demeuré au pouvoir, car son gouvernement a obéi et appliqué efficacement les dictats du FMI, tout en servant à la fois les intérêts des États-Unis et ceux de l’Union européenne.

La Tunisie et les dictats du FMI
Michel Chossudovsky, L’Aut’Journal, édition Février 2011

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Dans la même édition:

Le libre-échange est le pire ennemi de la démocratie. Il met tous les pays et tous les travailleurs de la terre en concurrence pour le plus petit commun dénominateur au profit des transnationales qui elles forment de puissants oligopoles mondiaux contrôlant le prix des biens et services.

Et, elles exigent d’inclure tous les services publics dans leurs traités et demandent de les privatiser comme la santé, l’éducation, l’eau, l’électricité, les autoroutes, les prisons, les garderies, les ponts, le transport en commun et même l’armée.

La farce du libre-échange continue
Léo-Paul Lauzon, L’Aut’Journal, édition Février 2011

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