Nulle part ailleurs que dans les pays du Sud le néo-libéralisme est-il appliqué avec une égale rigueur. Ce néo-libéralisme contemporain n'est nul autre que le capitalisme sauvage qui a régné en maître en Occident – et dans ses colonies – du milieu du XIXe siècle au milieu du XXe.
En effet, avec la fin de la Deuxième Guerre mondiale et la victoire de l'Union soviétique, il importait à l'Ouest de détourner les travailleurs du discours socialiste. Il a donc fallu «donner du mou», comme on dit, de sorte que les conditions de vie se sont améliorées pour les classes laborieuses. C'est ce qu'on a appelé les «Trente glorieuses» (30 ans, de 1950 à 1980).
Une fois que le socialisme fut abattu en Europe de l'Est, dès 1989-1990, le capitalisme sauvage a eu les coudées franches pour sévir partout et en tout temps. Ses recettes sont bien connues: privatisations, restriction absolue du filet social, austérité généralisée et compressions des dépenses, dont les salaires, sous prétexte de rembourser une dette que les capitalistes eux-mêmes ont causée par leurs prévarications. Bref, instauration de la misère.
L'Argentine, qui connaissait déjà des problèmes économiques auparavant, a porté au pouvoir un président ultralibéral. Évidemment, les conséquences ne se sont pas fait attendre et la population s'est gravement appauvrie.
Mais ne vous inquiétez pas. Dans de tels cas, les bourgeois, capitalistes et autres privilégiés argentins sont pleins aux as.
C'est la preuve que le capitalisme fonctionne.
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