mardi 28 juillet 2020

C’est Che



Ernesto «Che» Guevara, dans son ouvrage Tactiques de guérilla, avait condamné vertement la pratique d’attentats terroristes. Des frappes aveugles, selon lui, ne pouvaient que braquer la population contre les mouvements révolutionnaires. Seules les attaques contre l’armée, la police et les institutions gouvernementales étaient acceptables dans le cadre de la lutte de libération.

Évidemment, les anarchistes, en général, ne portent pas Guevara dans leur cœur, lui qui voulait instaurer des États socialistes partout en Amérique latine. Néanmoins, il semble qu’ils aient intégré certaines notions mises de l’avant par le guérillero.

En ce moment, au Québec, on assiste à une «vague» d’attentats anarchistes dirigés contre les forces policières et le ministère de la Sécurité publique. Encore que le mot «vague» est véritablement exagéré; il s’agit tout au plus d’une ride à la surface d’une eau autrement étale.

Ainsi, dernièrement, un assistant-sous-ministre-adjoint de la Sécurité publique a eu sa voiture incendiée. Il y a 10 jours, ce sont des auto-patrouilles du Service de police de Montréal qui ont été brûlées. L’an dernier, des méfaits ont été perpétrés aux dépens d’un chantier de construction d’un centre de détention, à Laval. En 2018, des cocktails Molotov ont été retrouvés sous des voitures de police à Montréal avant qu’ils n’explosent.

Cette «vague» de quatre attentats étalée sur trois ans n’a fait aucune victime. C’est Che qui serait fier. 

S’il avait été anarchiste, bien entendu.

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