vendredi 29 juillet 2022

John James charrie



Il y a plusieurs années, quelqu'un m'avait demandé, à l'occasion d'une autre élection fédérale cAnadienne, lequel des deux principaux partis était le «moins pire». De prime abord, cette formulation en disait long sur les attentes que nourrissait mon interlocutrice. Posément, je lui avais répondu que je ne voyais aucune différence fondamentale entre les libéraux et les conservateurs. En conséquence, voter pour l'un revenait essentiellement à voter pour l'autre.


À l'autre bout de la table, une deuxième personne m'avait quelque peu morigéné à l'effet qu'il y avait certes une différence entre les deux, même si j'étais incapable de la percevoir. J'avais espéré, lors de cet échange qu'on vienne appuyer ma position, mais personne ne s'en était chargé tant l'indifférence envers ce sujet de conversation était grande. Cela a pris quelques années, mais un individu m'a donné raison, après tout. Certes, je ne m'attendais pas à ce que ce soit une célébrité du «calibre» de John James Charest qui vienne me prouver que j'étais dans le vrai; lui qui, tel un acrobate de haut vol, peut sauter d'une formation politique à l'autre, selon le râtelier du moment.


De plus, il n'est pas le seul qui se précipite afin de prouver toute l'inanité de la scène politique cAnadienne. Les anciens ministres québécois, mais néanmoins libéraux, qui avaient formé son gouvernement l'appuient dans la course au parti conservateur. Déjà, on est en droit de demander de quoi ils se mêlent. Mais, surtout, on peut penser que leur intervention nuise à leur ancien patron, parce qu'il reste encore des tas de conservateurs convaincus, pour leur part, qu'il y a une différence entre eux et les libéraux, et qu'ils finiront par se détourner d'un candidat à la chefferie si inconstant.


Il eût mieux valu pour lui que John James ménage ses transports.


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