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Selon le dictionnaire Larousse des canadianismes de Gaston Dulong, un pissoux est un poltron, un lâche ou un peureux. Bref, quelqu’un qui préfère laisser à d’autres le sale boulot, généralement parce qu’il craint pour sa personne ou sa réputation. Par extension, certains utilisent le même terme pour désigner un flemmard qui fait faire par autrui son travail; ici, c’est la peur de l’effort qui justifie l’emploi.
Dans un tout autre ordre d’idées, on se souviendra que, le 23 juin dernier, le fils de Pierre Elliott Trudeau avait été pris à partie par une personne qui goûtait peu sa présence lors d’une fête à saveur nationale. Oui, il semble que cela est une manie trudeauesque de se fourrer là où on n’a pas affaire lors des célébrations de la Saint-Jean-Baptiste.
Bref, l’échange de propos aigre-doux entre un citoyen officiellement cAnadien et son représentant très démocratique et respectueux des libertés n’en était pas resté là. On a appris dernièrement que M. Mathieu Brien, celui qui avait exprimé sa désapprobation devant l’irruption inopinée du premier ministre, s’est retrouvé devant un juge. On aurait déposé contre lui une accusation «d’entrave à un agent de la paix ou à un fonctionnaire public».
L’acte d’accusation demeure assez flou pour se prêter à toutes sortes d’interprétations. Y a-t-il eu un policier ou un nervi qui a tenté d’écarter M. Brien, lequel n’a pas voulu se laisser faire? Ou les chefs d’accusation, ici, ne masquent-ils finalement qu’un simple néologisme voulant dire «crime de lèse-majesté», tel que cela se faisait, autrefois, au bénéfice des sérénissimes feignants?
Personnellement, je penche pour la première interprétation, puisqu’un fonctionnaire public est un employé de l’État. Or le fils de Pierre Elliott Trudeau semble n’être qu’un commissionnaire du lobby pétrolier.
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