mercredi 13 juin 2018
Politique économique
Qui n’est pas au courant que Power Corporation, la société multinationale et multimillionnaire possédant, par le biais de Gesca, le quotidien La Presse a décidé de faire de la publication un organisme à but non lucratif (OBNL)? Comment, vous ne savez pas ce qu’est La Presse? Mais voyons, c’est le haut-parleur du Parti libéral du CAnada (PLiC) au Québec. Et si vous ne me croyez pas, je vous encourage à parcourir des yeux les pages éditoriales de cette auguste feuille afin de vous en convaincre.
En d’autres termes, La Presse a passé le plus clair de son temps, au cours des 50 dernières années, à cracher à la gueule du mouvement souverainiste et à applaudir à pattes que veux-tu toutes les exactions et magouilles promues par le PLiC. Sans surprise, le Parti libéral du Québec (PLiQ), en bonne succursale, a presque toujours eu à se féliciter de l’appui que lui conférait le journal, même à ses moments les plus sombres. Fédéral ou provincial, le libéral savait que, quelle que soit la politique qu’il ourdissait au détriment de la population, La Presse allait voler à son secours pour lui apporter un soutien infaillible, à condition que le grand frère trans-outaouais soit le premier servi, bien entendu.
Voici que, aujourd’hui, les journaux se vendent de plus en plus mal. Mais, en même temps, il est hors de question d’éteindre le haut-parleur fédéraliste. Or, comme Power Corporation ne veut plus payer pour sa propagande, il a eu la bonne idée de faire de La Presse un organisme qui serait subventionné par l’État en bonne partie. Bref, c’est la population qui va allonger le fric afin de faire avancer les politiques du PLiC au Québec. En d’autres termes, on va se servir de l’argent public pour financer des intérêts politiques particuliers.
Depuis sa fondation, en 1968, le Parti québécois a subi les foudres du pantin de Gesca, qu’il se trouve dans l’opposition ou au gouvernement. Personnellement, je m’attendais à ce qu’il s’étale – comme d’habitude – et qu’il donne son accord à la loi créant le nouvel OBNL, laquelle requérait un vote unanime à l’Assemblée nationale. Mais au contraire, il se fait tirer l’oreille. Rancunier, il n’a peut-être pas complètement oublié, au fil des ans, les commentaires captieux des Alain Dubuc, Lysianne Gagnon et autres collabos de la même eau.
Évidemment, le chef du PLiQ, M. Philippe Couillard, (le nom est marrant) est monté au créneau et à la tribune pour reprocher au Parti québécois sa «petite politique», maintenant qu’il fait mine de vouloir bloquer le projet.
Il est vrai que la politique des Trudeau et consorts, quelle que soit leur génération, est tellement plus grande, maintenant qu’ils se démerdent pour nous la faire payer.
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