dimanche 3 mai 2009

La scène anglo-montréalaise

Patrick Watson

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Vous pourrez me traiter de colonisé et/ou de vendu, mais en tant que Montréalais (514) d’origine, je suis plutôt fier de voir la vigueur de la scène musicale anglo-montréalaise.

J’ai beau savoir que c’est dû en partie au coût de la vie plus modeste de ma métropole adorée – une aubaine, comparé à Toronto ou Vancouver – il reste que Montréal, c’est aussi un état d’esprit particulier auquel ces artistes contribuent. De plus, je pense que Montréal mérite d’être mieux connue et que tous ces nouveaux talents sont autant d’ambassadeurs pour le joyau du Saint-Laurent. Non, désolé, je n’ai toujours pas l’intention de me présenter à la mairie.

Pour paraphraser M. Ignatieff, l’espoir canadien, je dirais qu’on peut être fier d’être Montréalais et Québécois en même temps. Mais, contrairement à Iggy, c’est là que se terminent mes allégeances.

J’ajouterais qu’on peut même être séparatiste à l’os et triper sur Patrick Watson et Arcade Fire. Eh oui. Je vous le dis. C’est que Montréal et les anglos, c’est une vieille histoire. Une histoire d’amour-haine, comme le veut le cliché, mais quant à moi, la phase «haine» date un peu.

Car le mélange anglo-franco a fini par prendre, autour de la génération X, je dirais, à l’œil. Les anglos purs et durs sont partis en Ontario, les autres ont appris le français, ou sinon ils ne s’éloignent pas trop du West Island. Et tout ça on le doit au mouvement d’émancipation des Québécois et à la lutte pour l’indépendance, bien entendu. Mais ce n’est pas une raison pour s’arrêter. Surtout que si on devenait indépendant, je suis pas mal certain qu’aucun de ces artistes ne déménagerait. Sauf peut-être si les loyers se mettaient à monter...

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Et qu’est-ce qui vous a valu ce cri du cœur?

Ce sont ces deux papiers d’Alain Brunet, dans La Presse, soulignant le spectacle et le nouveau disque de Patrick Watson, Wooden Arms. Je dois l’avouer, j’ai été surpris par la qualité des interventions des lecteurs du blogue d’Alain Brunet. On comprendra pourquoi en le lisant...

Patrick Watson, deux générations après Cohen
Patrick Watson: avant de devenir géant
Alain Brunet, La Presse, 1er Mai 2009

1 commentaire:

Allumeur de réverbères a dit…

Merci de partager tes idées sur Montréal, cher Numéro 6. Je connaissais Arcade Fire (génial), mais je ne connaissais pas Patrick Watson, je vais regarder ça!