lundi 26 novembre 2018

L’aimée trop, en retard



C’est comme avoir toujours un métro en retard.

La maison Boileau de Chambly, un édifice patrimonial, avait été abandonnée par ses propriétaires. La municipalité, en 2016, avait en tête de la démolir en raison de la présence de moisissures et parce qu’elle présentait un risque d’effondrement. Devant la pression citoyenne, la Ville avait résolu d’acheter la maison et de la remettre en état. Cependant, devant le délabrement des lieux qui était encore pire qu’anticipé, il fut décidé par le directeur général de Chambly qu’il n’y avait d’autre recours que la démolition pure et simple, ce qui a été fait récemment.

Samedi soir dernier, après coup, des citoyens se sont rassemblés sur le lieu occupé par l’ancienne demeure afin de protester contre cette mesure délétère à l’endroit du patrimoine architectural québécois. Déjà que ce dernier n’est pas très fourni; s’il faut en plus le démolir au fur et à mesure…

Mais toute cette saga est pourtant représentative du patrimoine intellectuel québécois qui, fidèle à lui-même, attend toujours la vingt-cinquième heure avant de faire quelque chose qui ne pourra plus rien changer.

J’imagine d’ici les manifestations en faveur de la culture francophone lorsque, dans quelques générations, nous serons au bord de l’extinction.

Ce sera très inspirant.

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