mercredi 5 septembre 2018
Une dernière nuit au musée
Le 3 septembre dernier, à Rio de Janeiro – c’est au Brésil –, brûlait de fond en comble le musée d'histoire naturelle. Comme le veut l’expression consacrée, il était une «perte totale».
L’institution fut fondée en 1818, mais ce ne fut qu’en 1892 qu’elle fut transférée dans l’ancien palais impérial où fut signé l’acte d’indépendance en 1822. Sa collection était la plus prestigieuse de toute l’Amérique du Sud et en faisait le plus important musée du genre de ce sous-continent. Selon les dernières estimations, 90% de ses artéfacts ont été détruits; une perte inestimable pour l’humanité tout entière.
L’entretien des lieux avait été négligé depuis plusieurs décennies, de sorte que, en 2004, un responsable, le secrétaire d’État à l’Énergie à l’industrie pétrolière Wagner Victer, avait tiré la sonnette d’alarme en prévenant que «le musée va prendre feu».
Évidemment, le manque de fonds avait fait en sorte que pratiquement rien n’avait été entrepris pour protéger le bâtiment contre les incendies. En effet, les politiques économiques désastreuses exigées par les créanciers internationaux avaient forcé le gouvernement de Brasilia à négliger certains domaines, dont ceux de la culture et de l’histoire.
Forcément, un peuple fier de sa culture et qui connaît l’histoire, c’est un peuple qui se défend. Alors, évidemment, c’est ce que les mondialistes néo-libéraux visent en premier.
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