Harcèlement criminel. Je la connaissais, cette accusation-là,
mais je croyais qu’il fallait s’en prendre personnellement à un individu. Eh bien pas nécessairement. À preuve, Jennifer Pawluck vient
d’être reconnue coupable de ce délit. Sans doute vous demanderez-vous de qui il
s’agit. C’était cette jeune femme qui avait diffusé sur les réseaux sociaux
l’image d’une affiche qu’elle avait photographiée dans le métro de Montréal.
Avait-elle envoyé l’image directement au principal intéressé,
soit le porte-parole de la police de Montréal de l’époque, l’émotif et impressionnable
Ian Lafrenière? En aucun cas. Était-elle l’auteure de l’affiche? Non. Avait-elle
collé l’affiche? Pas du tout. Elle en avait simplement diffusé l’image qui, au vrai, appartenait à ce moment-là à l’espace public. Malgré tout, la juge l’a
reconnue coupable, apparemment à cause des mots-clics qu’elle a utilisés.
On ne sait pas encore quelle sera la sentence de Mme
Pawluck, mais tout de même lui flanquer un dossier criminel sur le dos pour ce
qui pourrait au plus être considéré comme un méfait – mais qui n’est à la
rigueur qu’une initiative d’un goût discutable –, c’est une décision plutôt sévère.
Mais la leçon a porté. Ainsi, je vous déconseille désormais
de critiquer la police de quelque manière que ce soit. Et si, d’aventure, un de ses représentants vous tabasse
jusqu’à l’inconscience ou vous éborgne en tirant à bout portant un projectile
dans votre visage, n’oubliez surtout pas de le remercier. Sinon, vous pourriez
en subir les conséquences.
En passant, quelqu’un a-t-il des nouvelles de cette chère
Stéphanie Trudeau? Il doit bien y avoir 728 jours qu’on n’en a pas entendu
parler. Son doigté et son tact nous manquent. C’est pas son genre de diffuser
ses images sur les réseaux sociaux, en tout cas!
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