Déjà que le système parlementaire de type britannique était
reconnu pour ne pas être des plus démocratiques… Mais qui dit britannique, dit
empire, or s’il est bien une chose dont les empires ont une sainte horreur,
c’est bien de démocratie.
Pas vraiment démocratique, en effet, quand on songe que ceux
qui détiennent le pouvoir législatif forment ipso facto l’exécutif et ont, en
plus, la possibilité, par le biais de la nomination des juges, la capacité
d’influer (fortement) sur le pouvoir judiciaire. On pourrait pratiquement
parler d’autocratie, s’il n’y avait cette vague possibilité de changer les
détenteurs du pouvoir aux 4 ans. Possibilité qui, il faut bien le dire, n’est
pas assez utilisée.
Bref, comme si ça n’était pas suffisamment anti-démocratique
comme ça, le gouvernement de M. Philippe Couillard (le nom est marrant) en
ajoute une couche, imitant en cela le gouvernement cAnadien. En effet, à quoi
bon ces longs et stériles débats parlementaires lorsqu’il est question de
mettre en vigueur une loi? Déjà que tout le monde sait que le gouvernement
n’écoutera personne – surtout pas l’opposition, et encore moins les groupes de
citoyens – et qu’il n’en fera qu’à sa tête (sic).
Tant qu’à ne pas être tout à fait démocratique, voire assez
peu, pourquoi pas ne plus l’être du tout? Poser la question, c’est y répondre.
Alors le gouvernement a décidé d’imposer le bâillon pour tous les textes de loi
qui lui tiennent à cœur (sic). En d’autres termes, tout le monde n’a qu'à se taire,
tandis que le pouvoir n’en fait plus qu’à sa guise.
Il paraît que c’est ça, le monde libre.
Libre de fermer sa gueule, oui; à moins que ce soit pour
bâiller.
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