L’effroyable tragédie de Lac-Mégantic aura eu au moins le
mérite de mettre à l’ordre du jour
la question du transport des matières dangereuses.
Toujours aussi efficace, le dévoué gouvernement cAnadien
dirigé de main de maître – pour ne pas dire de fer – par l’honorable Stephen
Joseph Harper a annoncé une nouvelle mesure régissant le transport ferroviaire. Désormais, les compagnies de chemin de fer devront aviser les municipalités
relativement aux matières dangereuses qu’elles transportent sur leur territoire.
Le hic – car comment peut-il ne pas y en avoir un dès que le
CAnada fait partie de l’équation? –, c’est que les compagnies ne seront tenues
à faire part de ces avis que sur une base trimestrielle, voire annuelle, de
sorte que les villes et villages ne seraient au courant qu’à posteriori de la menace
qui a plané au-dessus de leur tête.
Dans la saynète suivante, nous résumons un transport
ferroviaire désormais conforme à la nouvelle mesure.
Le train entrant en
ville: «Tchou! Tchou!»
Les matières
dangereuses dont le train est rempli: «BOUM!»
Le représentant de la
compagnie ferroviaire, trois mois plus tard: «Ah oui, il fallait que je
vous dise…»
Il n’y a pas à tataouiner là-dessus, le CAnada, c’est tout
un pays. Il faudrait bien que j’aille le visiter, un de ces jours.
Mais seulement là où il n’y a pas de chemin de fer.
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