vendredi 2 avril 2010

Ce défi-citte


Vous rappellez-vous, il y a une vingtaine d’années? Oui, à l’époque où on commençait à parler du problème de la dette qui allait nous submerger et qu’il était urgent de régler.

À Ottawa, nous avions un grand premier ministre en ce temps-là. Avec Jean Chrétien, le fédéral avait commencé par pelleter ses dépenses dans la cour des provinces. Puis, il avait serré la vis à tout ce que la société canadienne comportait de plus pauvres, à commencer par les chômeurs. Graduellement, le gouvernement avait généré des profits. Sauf que, quand on est un gouvernement, on n’appelle pas ça des « profits »; ça se nomme des « surplus ».

Alors qu’allait-on faire de tout ce fric? Dans ma grande naïveté d’alors, je me suis dit que nos bons dirigeants, compte tenu de l’urgence du problème de la dette, allaient y consacrer leur marge de manœuvre nouvellement acquise. Mais, tout à coup, la chose avait perdu tout caractère impérieux.

Alors qu’ont-ils fait? Ils se sont servis dans l’assiette au beurre et les fameux surplus ont été utilisés, entre autres, pour financer ce qui allait devenir le scandale des commandites.

Aujourd’hui, on nous ressort le même épouvantail, qui sent un peu le renfermé il faut bien le dire. Encore une fois, au niveau provincial cette fois, la dette est devenue le problème numéro un qui mine notre avenir collectif. Évidemment, c’est au Québec que c’est pire. Bien entendu, il faut fermer notre gueule tandis qu’on nous tond encore plus ras, parce que notre avenir collectif et la santé de l’économie en dépendent.

Mais si c’est si urgent de résorber la dette publique, comment ça se fait qu’on ne cherche à la faire payer que par ceux qui ont le moins d’argent?

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