Devant l'enlisement de l'offensive en Ukraine, le président Vladimir Poutine a décidé de nommer Alexandre Dvornikov commandant en chef de ce qui est convenu, en Russie, d'appeler l'«opération spéciale». En effet, compte tenu du nombre de fronts ouverts et de la variété de forces engagées (russes, tchétchènes, donbass), il a été jugé nécessaire de chapeauter le tout, et c'est Alexandre qui a été choisi pour ce faire.
Ce dernier est un joyeux drille qui a été surnommé – par ses critiques, j'imagine – le «boucher de Syrie». D'une part parce que, jusqu'à ce qu'il commande les forces russes appelées à l'aide par Damas, le régime syrien était en train de perdre la guerre civile. Son intervention a finalement renversé la vapeur, ce que ses contempteurs occidentaux ne lui ont pas pardonné sans doute.
D'autre part, son surnom est dû à sa tactique dite de la «double frappe». Le principe est simple: on bombarde un objectif et on attend que les secouristes affluent pour soigner les survivants avant de lancer une seconde attaque. Il faut bien avouer que le procédé demeure en soi assez litigieux.
De nos jours, on essaie de prétendre que c'est lui qui a inventé la chose, mais ce serait erroné. Le principe a été maintes fois utilisé auparavant en Afghanistan par les Stazunis. Je me demande quel était le surnom de celui qui a utilisé cette tactique dans ce pays. Le «pirate Kaboul»?
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