C’est avec une profonde tristesse que les Stazunis ont appris le décès d’un de leurs héros, le général Colin Powell. Relativement méconnu à l’extérieur des cercles du pouvoir jusque-là, il atteignit la notoriété internationale lorsque, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, il avait brandi, «preuves» à l’appui, la menace des armes de destruction massive que possédait l’Irak.
Bien entendu, ces affirmations s’étaient révélées fausses par la suite et on débat encore aujourd’hui afin de savoir si M. Powell avait menti ou s’il avait été sciemment mal renseigné. Toujours est-il que la prestation avait suffi à convaincre la communauté internationale qui avait, dès lors, fermé les yeux devant l’invasion yankee ayant fini par renverser Saddam Hussein.
Les conséquences de cette guerre, et celles de l’occupation qui s’en est suivie, furent dévastatrices pour les Irakiens. Encore aujourd’hui, on hésite sur le nombre de victimes civiles; on parle de cent mille à un million de morts. Sans compter tous les réfugiés et les innombrables existences fracassées par le conflit. Bref, Colin Powell était-il un héros ou un zéro?
Il arrive parfois que l’obéissance aveugle produise des héros.
Mais c’est extrêmement rare.
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