vendredi 14 février 2020

«C Series» noire




À une époque, Bombardier demandait à ses employés œuvrant à la fameuse «Série C» de rouvrir leur convention collective – à la baisse, évidemment. Elle leur promettait alors, une fois que le projet d’avion commercial décollerait – sans jeu de mots –, qu'ils décrocheraient le pactole.

On connaît la suite. À force d’administration chaotique et partiellement compétente, tout le projet s’est écrasé lamentablement– sans davantage de jeu de mots. À tel point que la majorité des actions ont été cédées à un constructeur rival, Airbus, qui a rebaptisé l’appareil le A220, lequel a, malgré tout cela, affiché, à l’automne 2019, des défauts de construction.  

En plus de l'apport, plus ou moins volontaire, des employés de Bombardier, on sait que les gouvernements – celui du Québec, surtout – ont largement contribué de manière directe ou indirecte au projet. Rien qu’en 2016, au moment de la cession d’actifs à Airbus, Québec avait investi 1,3 milliard de dollars, afin de maintenir sa participation; minoritaire, bien évidemment.

Pour sa part, c’est un total de 7 milliards de dollars que Bombardier a engloutis dans ce naufrage lamentable, avant de retirer ses billes du projet en date d’hier. 

Conclusion? 

D’abord, souvenez-vous de cette histoire, et des promesses d’origine qui l’ont accompagnée, la prochaine fois qu’on essaiera de gagner votre appui pour un autre projet mirobolant au succès assuré.

Ensuite, souvenez-vous-en, lorsque quelqu’un – pas toujours du secteur privé – vous incitera à revoir vos conditions de travail à la baisse.

Temporairement, bien sûr…


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