mardi 8 janvier 2019
N’a que bas étage
Comme on sait, en 1948, l’État d’Israël voyait le jour. Dès qu’il se fut emparé de territoires qui ne lui appartenaient pas au cours de la guerre qui suivit, il expulsa de ses nouvelles frontières 750 000 des 900 000 Palestiniens qui y vivaient. C’est ce que ces derniers – leurs descendants, en fait – appellent encore aujourd’hui la «Nakba», c’est-à-dire la catastrophe. Depuis, ces Palestiniens déracinés vivent en exil, bien souvent dans des conditions difficiles, et nombre d’entre eux sont désargentés de telle sorte que les États qui les ont accueillis ont dû faire face à quantité de frais afférents à leur arrivée, bien souvent à contrecœur.
On a appris dernièrement qu’Israël a décidé de présenter une demande de compensation à 9 pays arabes et à l’Iran afin de rembourser les pertes qu’avaient subies les Juifs que ces pays avaient expulsés en représailles des exactions imposées aux Palestiniens au moment de l’invasion israélienne. Le plus sérieusement du monde, le gouvernement hébreu avait fait appel à un cabinet d’experts comptables internationaux afin d’évaluer le montant de cette réclamation. Le chiffre est tombé récemment: 250 milliards de dollars (US, peut-on imaginer).
On se demande, dans l’éventualité – fort improbable par ailleurs – que les pays concernés accepteraient de payer la facture, à quoi ce montant astronomique serait consacré.
Peut-être financer la construction d’autres colonies juives illégales en Cisjordanie?
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