mercredi 23 janvier 2019

Le taux de change ment



Personnellement, j’estime le «taux de change» à environ 2% par année.

Ainsi, en ce moment, qu’il s’agisse de l’ancien premier magistrat ou de la présente potiche à l’hôtel de ville, la question de ramener une équipe de sport typiquement yankee à Montréal est encore et toujours au feuilleton. De même, lorsqu’on pose la question aux gens, la plupart souhaitent ardemment le retour du baseball professionnel.

Mais voilà: pas question de jouer dans l’une ou l’autre installation sportive de la métropole déjà existante. Pas question non plus de jouer ailleurs qu’au centre-ville. Bref, il faudra casquer pour la construction d’un nouveau stade là où les terrains se vendent le plus cher. Pas de problème pour les éventuels propriétaires qui réussiront, d’une manière ou d’une autre, à nous refiler la facture.

À ce propos, les magouilleurs ont déjà commencé à estimer en gros la faisabilité du projet du point de vue des coûts-bénéfices. Or si ces derniers semblent à peu près favorables, certains économistes tendent à penser le contraire lorsqu’on fait jouer toutes les variables pertinentes.

Quant au public, si les débats de ce type le laissent plutôt indifférent, il n’en reste pas moins que le taux de change véritable – 2%, comme je mentionnais un peu plus haut – risque d’être le facteur déterminant.

Quel taux de change? Mais celui du sentiment général à l’égard du baseball. Je l’estime, de manière assez optimiste, à environ 2% par année. En d’autres termes, au bout de 10 ans, il y aura déjà au moins 20% des «amateurs» qui ne s’intéresseront plus à «leur» équipe.

J’exagère, dites-vous? Du tout!

Ce sera pour la prochaine équipe comme pour la précédente.

Aucun commentaire: