mercredi 31 octobre 2018

L'art de se faire reculer



Avez-vous remarqué à quel point c’est le grand recul un peu partout, à l’exception peut-être du Québec? Oui, je dis que le Québec est une exception, car il y a des années qu’il a entamé ce mouvement vers la droite. D’abord, plus d’une décennie de règne du Parti libéral du Québec (PLiQ) et maintenant l’ineffable régime de ma CAQ. Bonnet blanc et blanc bonnet, s’il en est.

Là où les choses prennent un tournant nettement plus dangereux, c’est dans certains pays européens et latino-américains, surtout, mais aussi ailleurs dans le monde où le vent tourne résolument vers la droite et l’extrême droite. Le meilleur exemple a été, tout récemment, l’arrivée au pouvoir d’un fasciste avoué en la personne de Jair Bolsonaro, au Brésil. C’est sans compter le retour en force des régimes autoritaires là d’où on croyait les avoir chassés depuis la Deuxième Guerre mondiale; Pologne et Hongrie n’en sont que deux exemples. La tendance est présente même en Allemagne où le gouvernement de droite d’Angela Merkel est considéré par beaucoup d’électeurs comme étant «trop à gauche» (sic).

C’est sans compter non plus les mouvements de contestation qui sont alimentés, et financés, par la bourgeoisie néo-libérale là où des gouvernements plus ou moins progressistes s’accrochent encore au pouvoir du bout des doigts.

Ne nous abusons pas, il ne s’agit pas de coups de force politiques qui amènent ainsi les fascistes populistes au pouvoir. Non, il s’agit du résultat d’élections tout ce qu’il y a de régulières au cours desquelles les pauvres petits pauvres, en esprit tout au moins – qui vont d’ailleurs le rester toute leur vie –, ont décidé de voter dans le même sens que ceux qui les maintiennent dans leur état de sujétion. Bref, c’est la preuve que la démocratie fonctionne… à sens unique.

Comme on dit dans le transport du commun: «Avancez par en arrière.»

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