Je présume que vous avez entendu parler du projet dit «Énergie est», c'est-à-dire la construction d'un pipeline devant acheminer le pétrole sale de l'Ouest jusqu'aux terminaux néo-brunswickois – tout aussi sales, d'ailleurs – via le Québec.
En septembre 2014, Justin Trudeau, chef intérimaire du PLiC (Parti libéral du CAnada), donnait son appui inconditionnel à ce projet. À peine quelques mois plus tard, il admettait que, en l'état, le projet n'était pas «socialement acceptable».
Le temps passant, et les élections arrivant, surtout au Québec où, en dépit de tout, les chefs de parti sont bien obligés de reconnaître qu'une percée dans cette province pourrait tout au moins leur garantir le statut d'opposition officielle, Ti-PET a «nuancé sa position» en refusant d'appuyer inconditionnellement le projet.
Aujourd'hui, à quelques jours de la tenue du scrutin, on apprend que M. Trudeau a beau ergoter sur la question, l'appareil de son parti non seulement a donné son appui à Énergie est, mais en plus travaille en coulisse afin de le réaliser dans les meilleurs délais possibles, en dépit de l'opposition des groupes écologistes – qui sont si importants dans les discours, mais seulement là – et, accessoirement, d'une fraction importante de la population.
De la magouille de coulisse telle que, une fois éventée, la combine de croches a entraîné une réaction visant à corriger les dommages en «démissionnant», non pas un obscur pion de l'appareil du PLiC, mais bien le coprésident de la campagne électorale de Justin Trudeau, le bien nommé Daniel Gagnier, un autre francollabo.
Selon le Globe and Mail, l'influent quotidien cAnadien, il s'agit d'un coup sévère à la campagne libérale.
Je le crois. C'est la meilleure manière de faire en sorte que le chef du PLiC passe pour un opportuniste, un hypocrite et un menteur.
Ou pire, de le faire ressembler au Père-PET.
vendredi 16 octobre 2015
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