Est ben méchante!
Jennifer Pawluck, 20
ans, a été arrêtée, détenue et interrogée par la police de Montréal parce qu’elle
a diffusé sur les réseaux sociaux la photo d’une affiche représentant un flic
qui, dit-on, aurait reçu une balle à la tête.
Glissons rapidement sur le fait que l’affiche
montre clairement que le personnage représenté grossièrement (et pas parce qu’il
est mal dessiné) a les yeux ouverts, ce qui est rarissime chez les gens ayant
eu le crâne défoncé par un projectile d’arme à feu. En d’autres termes, il s’agit
plus d’une caricature – de mauvais goût, peut-être – que d’une menace. Mais
cela suffit désormais pour que l’appareil répressif s’abatte.
Soulignons que Mme Pawluck n’a rien eu à
voir avec la conception de l’affiche. Elle ne l’a pas non plus collée au mur.
Tout ce qu’elle a fait fut de la photographier et de publier l’image sur les
réseaux sociaux. Un geste qu’on pourrait à la rigueur juger tendancieux, mais
certes pas criminel. En tout cas, rien là-dedans ne saurait cautionner une
intervention policière du type que la jeune femme a subie.
Enfin si. Quelque chose pourrait expliquer
l’attitude de nos héros en «bleu marin» dans cette affaire: l’abus de pouvoir.
Quelle tristesse de constater qu’alors que
des pays commencent à s’ouvrir aux libertés individuelles, les États occidentaux, dont le CAnada-pluss-meilleur-du-monde, les restreignent sans
cesse.
Eh bien en guise de protestation, et au
risque de me retrouver en prison à mon tour, je vais publier sur ce blogue une
photographie anti-police et advienne que pourra…
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