Le 10 septembre dernier, alors que s'était terminé le retentissant congrès du Parti conservateur du CAnada à Québec, un vol de la compagnie WestJet quittait la Capitale nationale pour Calgary.
Ce que les passagers ignoraient, et qu'une brutale intervention leur a appris, c'est que M. Pierre Poilievre, chef de la formation politique de droite, était à bord. Probablement s'ennuyait-il profondément. Il demanda la permission, qui lui fut accordée, d'adresser quelques mots aux passagers du vol en utilisant le système de communication de l'avion. Vous savez cet interphone grâce auquel les seules paroles intelligibles sont: «… un message de votre capitaine…».
Évidemment, M. Poilievre voulait sans doute s'adresser à ses partisans qui retournaient comme lui dans leur cambrousse, sauf qu'il y avait certainement à bord des gens qui n'avaient pas participé au congrès, qui n'étaient pas membres du Parti conservateur, qui n'en avaient rien à cirer de la droite ou même de la politique. Bref, des gens qui se sont emmerdés tout le temps que M. Poilievre s'est fait aller le clapet. Déjà, voyager à bord d'un avion met suffisamment la patience de l'humain moyen à rude épreuve sans en ajouter une couche.
Toujours est-il que ce ne fut pas le principal intéressé qui a été critiqué par nombre de personnes, dont le syndicat de WestJet, mais bien la compagnie aérienne qui a promis être plus restrictive dans ce genre de situation à l'avenir.
Dans le même ordre d'idées, certaines personnes se demandent comment il se fait que son nom est Pierre Poilievre. Eh bien, c'est parce que, tout anglo-saxon qu'il soit, il a été adopté par une famille fransaskoise. D'ailleurs – et si je puis me permettre un conseil éclairé –, compte tenu de l'ouverture d'esprit du CAnada, je lui recommande fortement d'angliciser son patronyme. Pour le prénom, c'est facile: Pierre devient Peter. Pour le nom de famille, c'est plus délicat, à moins de le décomposer. Poillievre est en fait deux mots: «poil» et «lièvre». En anglais cela se traduit respectivement par hair et hare. Bref, il faudrait l'appeler M. Hairhare.
Ridicule, me direz-vous? Par les temps qui courent, infiniment moins que Trudeau.
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