Ce matin, vous auriez été à la peine de chercher des nouvelles de l’élection bolivienne.
Vous vous souvenez sans doute que, l’an passé, en dépit du résultat du scrutin démocratique de la présidentielle, un coup d’État – avec l’appui des militaires, bien entendu – avait porté au pouvoir une sorte de junte civile ne bénéficiant que d’un faible appui au sein du peuple.
Il n’empêche que les gouvernements occidentaux, qu’ils soient européens ou nord-américains, avaient reconnu le régime de droite qui avait ainsi usurpé la présidence. À peu près tous les médias de masse avaient bêlé dans le registre et les possédants s’étaient frotté les mains du beau succès obtenu aux dépens de la démocratie la plus élémentaire.
L’espoir de la droite était alors de se faire confirmer au pouvoir par une autre élection qui aurait apporté un lustre de légitimité à ce qui ne pouvait être désigné autrement que comme un putsch.
Or, Luis Arce du Mouvement pour le socialisme (MAS), l’ancien ministre des Finances d’Evo Morales, lequel avait dû fuir le pays de crainte pour sa vie, avait repris le flambeau et s’était présenté contre le candidat de la droite. Encore une fois, la gauche a gagné et la déconfiture de la junte est consommée.
Petite revanche des médias de masse: c’est le silence radio là-dessus pour le moment. C’est pourquoi il a bien fallu aller chercher la confirmation de la nouvelle dans un quotidien de langue espagnole.
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