mercredi 9 mai 2018
Le petit président
Il était une fois, un petit président yankee qui criait au loup. Chaque fois que le reste du village global se rendait compte qu’il mentait, on s’y promettait bien de ne plus tenir compte de ses cris.
Le véritable danger quant à la politique internationale yankee, dans cette histoire du retrait de Washington de l’accord sur le nucléaire iranien, n’est pas dans le fait lui-même. Par ailleurs, les conséquences directes n’entraîneront pas de modifications majeures au sein des nations qui s’étaient portées garantes de l’accord, pas plus qu’elles ne les léseront terriblement.
Le pays qui souffrira le plus de cette histoire sera les Stazunis eux-mêmes. Car le jour où ils voudront effectivement obtenir un accord quelconque par le biais de la négociation, qui désormais accordera le moindre crédit à leur parole, fût-elle paraphée sur un traité en bonne et due forme? En d’autres termes, à force de renier leurs promesses, ils ne pourront plus compter sur celles des autres.
Oui, les Stazunis sont la principale puissance planétaire; mais, si puissants soient-ils, ils ne peuvent ambitionner faire cavalier seul et régir ainsi unilatéralement le reste du monde.
Bref, le petit président les enfonce encore davantage dans le bourbier impérial où les ont aventurés les présidents récents, depuis Bush père. Et, plutôt que de retirer les bonnes leçons de leur inexpérience passée, ils n’en ont retiré que les mauvaises.
Le gros loup n’est pas seul de sa meute et le petit président l’apprendra à ses dépens tôt ou tard.
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