dimanche 1 janvier 2017

Ponction mémorielle

Je crois que c'était Adolf Hitler qui avait écrit: «Un mensonge répété 10 fois reste un mensonge; mais répété 10 000 fois, il devient une vérité», ou quelque chose du genre. Et il semble que, sur ce point, il avait malheureusement raison.

En effet, un récent sondage a été mené aux États-Unis concernant les causes de la guerre en Irak. On se souviendra que les médias yankees, et ceux d'ici d'ailleurs, avaient affirmé haut et fort – sans l'ombre d'une preuve, comme cela arrive bien souvent aux journalistes intègres – que Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive, qu'elles soient chimiques ou biologiques. Il n'avait pas encore d'armes nucléaires, mais… C'est du moins ce qu'on laissait entendre.

On connaît la suite, après l'invasion, une fois que l'Irak eût été mise à feu et à sang, que la population eût été dûment bombardée et que même les musées aient été pillés, force fut de constater que le pays ne comportait pas de telles armes. Le président yankee de l'époque, son vice-président, ainsi que tout l'exécutif, les services de renseignement et les stratèges militaires avaient tous reconnu leur erreur. À tel point que même certains médias avaient présenté des excuses pour la couverture biaisée qu'ils avaient réservée à ce dossier.

Près de 15 ans plus tard, on a posé la question au public yankee à savoir si l'Irak de Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive et la majorité a répondu «oui»! Aussi incroyable qu'il y paraît, 53% des répondants croient encore aujourd'hui dur comme fer que c'était le cas. Dans de telles circonstances, faut-il penser que le public, aux Stazunis, est composé de colossaux ignorants? Est-ce contagieux? Sommes-nous à risque nous aussi, ainsi que la population du CAnada? À voir ce qui se passe dans les isoloirs nord-américains au moment des élections, c'est à craindre.

Ce qui est certain, c'est que n'importe quel mensonge répété avec suffisamment d'insistance finit pas s'incruster dans l'esprit du commun des mortels et plus rien, par la suite, ne viendra l'en déloger. Je parie que, dans 20 ans, on demandera: «Te souviens-tu de la fois où les Russes ont volé l'élection yankee?»

À preuve que les médias peuvent tout, également par leur silence: personne au Québec ne demande  ce que le CAnada a fait des référendums d'antan.


Ici, nous fonctionnons à perte... de mémoire.


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