mardi 29 septembre 2015
Le doigt rond de la reine
Si je dis J. Michel Doyon, que me répondrez-vous? «Qui?» sera probablement ce que j'entendrai le plus. Eh bien, je ne suis pas fier de vous, jeunes CAnaquois!
J. Michel Doyon est le nouveau lieutenant-gouverneur du Québec, c'est-à-dire le représentant de la monarchie britannique chez nous. En d'autres termes, la reine est dans le Doyon, comme le Christ est dans l'hostie.
Pour ceux et celles qui s'imaginent que le poste de lieutenant-gouverneur est un archaïsme, une fonction purement symbolique, voire une survivance inutile, ce cher et indispensable M. Doyon a tenu à mettre les pendules à l'heure.
En effet, il a souligné que ladite fonction est non seulement essentielle, mais – surtout – qu'elle dispose d'un énorme pouvoir. C'est seulement qu'aucun lieutenant-gouverneur n'a jugé bon de s'en servir, en particulier lors de ces moments où le Québec traversait des crises. Lesquels pouvoirs? Eh bien, c'est lui qui donne leur validité aux lois en y apposant sa signature et c'est lui qui dissout l'Assemblée nationale. Toutes des choses qu'il fait, quand le premier ministre lui dit de le faire, tout en fermant sa jolie petite gueule.
Mais voilà, M. Doyon insiste sur le fait qu'il pourrait utiliser ces immenses autres pouvoirs qui sont à sa disposition, dont celui de se goberger à nos frais, de ramasser le pognon à pleines mains et de se graisser dans l'assiette au beurre à satiété tant qu'il veut.
Et quand personne ne peut vous en empêcher, c'est ce qu'on appelle le vrai pouvoir.
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