Bon alors, c’est à peu près simple. Aux Stazunis, comme
ailleurs, il existe trois pouvoirs: le législatif, l’exécutif et le
judiciaire. Le judiciaire est chapeauté par la cour suprême, comme au CAnada,
sauf que comme il n’y a pas de Québec à tenir en laisse, on ne sait pas
toujours d’avance quelle décision ladite cour prendra.
L’exécutif, c’est la présidence et les secrétaires d’État,
bref le gouvernement, qui, quand ils ne sont pas à espionner, emprisonner, assassiner et torturer
plus ou moins secrètement, gèrent – généralement mal – les affaires publiques.
Le législatif, c’est le Congrès qui vote les lois et qui a
un pouvoir sur le budget, entre autres, et qui siège au Capitole à Washington.
Pour simplifier les choses, disons que le Congrès comporte deux entités:
la Chambre des représentants, chargée de légiférer sur les affaires touchant la
vie quotidienne des citoyens, et le Sénat. Là-bas, ce n’est pas comme au CAnada
où les sénateurs ne sont que d’ex-laquais plus ou moins séniles ou incultes que l’on met au vert. Non, aux
Stazunis, les sénateurs font quelque chose: ils représentent les États de
l’Union et légifèrent sur la politique nationale. En théorie, la Chambre et le
Sénat doivent travailler de concert afin que le pouvoir législatif soit
efficace.
Le budget des Stazunis concerne à la fois la Chambre – la vie
quotidienne des citoyens – et le Sénat – la politique nationale. Or, la Chambre
est à majorité républicaine, tandis que le Sénat est à majorité démocrate.
Voici revenu le temps béni où les Stazunis doivent voter le
budget. Comme les républicains en ont contre Barack Hussein Obama II, le
démocrate plus républicain que le pape, ils ont bloqué le vote des crédits, de
sorte que les Stazunis ont pour le moment un gouvernement paralysé.
Rassurez-vous, l’armée, la police, les agences d’espionnage et les
compagnies de mercenaires demeurent totalement financées. Ceux qui écopent, ce
sont les fonctionnaires et autres personnes employées directement ou
indirectement par l’État fédéral. Bref, pas grand-chose.
La solution à cette énième crise est pourtant d’une
simplicité limpide. Il suffit d’emprunter aux institutions financières l’argent
qu’il faut, ce qui endettera le gouvernement davantage, ce qui générera une
autre crise plus tard, laquelle obligera le gouvernement à s’endetter encore
plus. Exactement comme on l’a fait pour régler la crise financière de 2008.
Vous savez, avec Goldman Sachs, entre autres?
Ça marche à tous les coups et puis il n’y a que nous qui
payons.
C’est la preuve que le capitalisme fonctionne!
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