Un peu à ma surprise, c’est fait. La France a un nouveau président, François Hollande, dont le style cherche à se démarquer le plus possible de son prédécesseur. Mais qu’en sera-t-il vraiment de ce président nouveau?
Sera-t-il à l’image du beaujolais nouveau? Plus ou moins potable au début, et totalement imbuvable passé Noël? Car il ne faut pas oublier que M. Hollande est un socialiste, ce qui équivaut de nos jours à un social-démocrate, une version européenne de notre Nouveau Démocratic Party. Bref, ceux qu’on surnomme volontiers les radis: rouges à l’extérieur, blancs à l’intérieur et toujours près de l’assiette au beurre.
Il ne faut pas oublier non plus que François Hollande arrive au pouvoir dans un contexte de crise. Les dernières élections en Grèce ont constitué une chambre où les partis pro-Europe – et donc pro-austérité –, à eux deux, ne forment même pas une fragile majorité. Comme l’un est de droite et l’autre est «socialiste-radis», leur tentative de coalition n’a pas tenu la route. Si le plan de redressement dans ce pays tombe à l’eau, qui sera le prochain? Portugal, Espagne, Italie? Et la France – pourquoi pas? – en bout de ligne, quand la construction européenne se sera écroulée devant la faillite des précités et la méfiance des autres, Pays-Bas et Allemagne, par exemple.
Que fera alors le «socialiste» François Hollande, lui qui est déjà considéré avec suspicion par les milieux d’affaires et le gouvernement allemand? Osera-t-il braquer encore plus la droite et ses milieux financiers en refusant de jouer le jeu du grand capital? Ou fera-t-il comme son illustre prédécesseur Tony Blair au Royaume-Uni – un socialiste-radis également –, c’est-à-dire qu’il rentrera sagement dans le rang pour faire tout ce que les bourges lui dicteront?
Oui, le président nouveau est arrivé sur les tablettes.
Craignez qu’il y reste…
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