par le prof Skannen
Ce matin, je m'étais mis à écrire un truc pour cette chronique. Ça venait assez bien. D'ailleurs, voici comment la chose a commencé:
«Dernièrement, John James Charest – de son vrai nom –, ancien chef du Parti libéral du Québec (PLiQ), avait été projeté à l'avant-scène au début de la guerre commerciale lancée par les Yankees. Que de fois ne lui a-t-on pas demandé ce qu'il convenait de faire, quelle opinion il avait sur toute cette histoire, ce qui se passait, et caetera.
Maintenant que la formation politique qui l'a tant choyé autrefois se trouve pataugeant dans le cloaque d'un autre scandale, il reste totalement absent de la scène publique. John James sans voix, c'est rare. Se pourrait-il que ce soit parce qu'il ne sent aucune affinité envers Pablo Rodriguez?
Pourtant, tous deux ont été ministres au Canada, quoiqu'appartenant à des partis différents. Tous deux furent des transfuges de la politique fédérale et s'en furent au Québec pour renforcer la collaboration – dans son sens le moins favorable – entre la Belle Province et le CAnada. De même, tous deux ont été acclamés en sauveurs par les militants du PLiQ à leur arrivée. Et je ne parle même pas de l'Unité permanente anticorruption (UPAC).»
Et comme j'avais pris une courte pause après avoir écrit cela… Paf! on apprend la nouvelle!
Ah! merde! Qu'est-ce que je fais, moi, alors?
Eh ben, je suis passé à la nouvelle, évidemment. C'est pour ça que le texte dérive un peu. Pour ça et parce que je me sentais flemmard en cette période de l'année. Joyeux Noël, à vous aussi.
Mais j'ai appris deux choses au moment d'écrire ce qui précède. D'abord que M. Rodriguez a démissionné. C'était prévisible, mais j'escomptais pour ma part pouvoir me payer sa tronche encore une douzaine de jours; ou à tout le moins une semaine.
L'autre truc qu'on apprend, c'est que des ministres fédérales, l'une présente et l'autre passée, ont semblé être reliées, directement ou indirectement, dans l'affaire ayant mené à l'élection de M. Rodriguez à la tête du PLiQ. Fortement éclaboussées ou à peine brumisées? C'est ce que l'avenir et l'enquête de l'UPAQ – si celle-ci n'est pas rapidement étouffée – sauront peut-être. Ce serait rigolo que le scandale – si scandale il y avait – mette Ottawa dans l'embarras, maintenant. Comme si le Québec avait infecté le Canada.
D'habitude, c'est dans le sens contraire.
Un deux-points, un tiret court, une parenthèse ouvrante.

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