mercredi 18 octobre 2023

Forcer la note








Immédiatement après l'offensive du Hamas, les bombardements de la part de l'aviation israélienne ont commencé. Personne ne songeait une seconde que ces bombardements allaient forcer les combattants palestiniens à battre en retraite. Il s'agissait exclusivement de frappes punitives visant une population civile complètement exposée.

Note: Tout de même, ce n'est pas la première fois – ni probablement la dernière – que Gaza est la cible de frappes plus ou moins ciblées de la part de Tsahal (l'armée israélienne). On ne compte plus – et depuis longtemps – les victimes ainsi que les ruines causées par ces procédés se rapprochant dangereusement de ce que l'on désigne comme un crime de guerre; surtout si l'on ajoute l'usage d'armes prohibées dans l'équation.

En guise de riposte, pendant des années, le Hamas, et aussi le Hezbollah au Liban, ont lancé quantité de missiles vers des cibles israéliennes. Ce n'était pas très difficile: Israël ambitionne d'être partout dans la région.

Note: Ces missiles ne sont jamais tombés sur des territoires encore occupés par des Palestiniens, ni à Gaza ni ailleurs.

Mardi dernier, un missile a frappé un hôpital de Gaza tuant 500 personnes, selon Associated Press. La terrible nouvelle a déclenché un tollé à l'international, poussant même le fils de Pierre Elliott Trudeau, un soutien inconditionnel des exactions israéliennes, à manifester sa révulsion.

Fort heureusement pour tous ces gens au cœur si sensible de manière ponctuelle, les porte-parole de Tel-Aviv ont expliqué que, selon leurs preuves, le missile avait été tiré par le Djihad islamique – et non le Hamas –, que Tsahal n'y était pour rien et que, au surplus, il n'y avait que 200 morts dans l'attaque. Bref, Israël n'est jamais pour rien dans les atrocités.

Note: Certains mauvais esprits – au nombre desquels je ne compte heureusement pas – pourront sans doute objecter que lesdites preuves valent autant que celles présentées par Colin Powell au Conseil de sécurité de l'ONU à l'époque où il fallait convaincre les gens que l'Irak possédait certainement des armes de destruction massive.

Renote: Il est tout aussi important de souligner que les préparatifs de l'attaque exécutée par le Hamas se sont déroulés sans que les services de renseignement d'Israël ne soupçonnent quoi que ce soit. Par contre, il leur a suffi de 36 heures tout au plus pour assembler les preuves de la responsabilité du Djihad islamique dans le bombardement de l'hôpital. Des preuves que, soit dit en passant, ils ne peuvent, de leur propre aveu, rendre publiques pour le moment…






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