S’il y a bien une constance en ce qui a trait à la souveraineté nationale, c’est sa souplesse. Si quelque pays nord-américain, par exemple, peut s’enorgueillir des droits qu’il défend quant à sa propre souveraineté, il n’est pas dit qu’il demeure ouvert d’esprit lorsqu’on revendique de tels droits à ses dépens.
Il appert que cette conception de souveraineté selon le rang demeure endémique à tout le moins au sein des pays anglo-saxons. En effet, le premier ministre britannique, M. Boris Johnson, lui qui a si vaillamment défendu l’indépendance du Royaume-Uni devant une Europe dite envahissante, semble avoir gagné son pari quant au Brexit. Grand bien lui fasse; à force de ne pas vouloir s’intégrer au sein du continent auquel il appartient, le Royaume-Uni finira par succomber à sa schizoïdie géographique.
Mais si M. Johnson se trouve fort aise de devenir indépendant des autres, il ne tolère pas l’idée que l’on puisse devenir indépendant par rapport à lui. Or, justement, il appert que les Écossais sont plus européens que les Anglais. En conséquence, ils veulent se séparer du Royaume-Uni afin de se lier à l’Union européenne.
Bref, c’est la désunion entre les unions.
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