jeudi 27 août 2020

Liberté déontique

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Combien de fois entendons-nous l’expression surfaite «leader du monde libre» pour décrire le président des Stazunis? Peu importe de qui il s’agit – et encore moins de ce qu’il fait –, c’est pratiquement son titre officieux.

Évidemment, c’est un coup de propagande remontant à la guerre froide quand il fallait mettre en exergue le «totalitarisme» de l’Union soviétique (URSS). Il y avait d’un côté le monde libre profitant sous la botte cloutée du grand capital et l’autre monde écrasé par les politiques sociales égalitaristes, le premier assiégeant sans merci le second.

Bien entendu, tout y est passé jusqu’aux accusations de torture déployées aux dépens de l’URSS. C’est amusant de constater, de nos jours, que c’est ce monde se prétendant libre qui pratique assidument les sévices de tous ordres – sans compter les assassinats ciblés –  tout en brandissant l’étendard de la liberté.

Au fond, un étendard, ce n’est qu’un bout de chiffon. Et un bout de chiffon, ça peut aussi servir à bâillonner.




P.-S. La photo ci-dessus n’a pas été retouchée; la devise en rouge figure effectivement à l’entrée du bagne de Guantanamo. Une sorte d’Arbeit macht frei, quoi.





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