lundi 19 novembre 2018

Papous et pipeau



Depuis le fin fond du sommet de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC), tenu en Papouasie–Nouvelle-Guinée cette année, le fils de Pierre Elliott Trudeau s’est lancé à la défense de la francophonie, récemment. Et pas n’importe laquelle: la sienne. Aussi s’est-il empressé de donner son habituel concert de pipeau, celui qu’il réserve toujours dans de telles circonstances.

À l’origine de toute l’affaire, on retrouve le premier ministre de l’Ontario, le très charismatique Doug Ford, le frère du regretté Rob, lequel était, de son propre aveu, à la fois maire de Toronto, drogué et alcoolique. Doug a décidé récemment de sabrer dans les services offerts aux francophones de sa province, celle-là même qui est le vaisseau phare de l’hypocrite multiculturalisme cAnadien. Tellement sabrer, en fait, que, entre autres choses, la seule université francophone ontarienne devra cesser ses activités complètement.

Inutile de préciser que, dans ces circonstances, le sang de navet du fils de Pierre Elliott Trudeau n’a fait qu’un tour, tellement il a été déçu de la chose. Il a aussitôt mandaté sa ministre responsable des langues de rencontrer le gouvernement ontarien afin de «comprendre la décision». Avec une attitude aussi déterminée, nul doute que la situation sera corrigée rapidement.

Sans compter que la ministre en question n’est nulle autre que Mélanie Joly, un monument de compétence et de fiabilité.

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