mardi 24 octobre 2017
Juste pourrir
Dans le sillage des nombreux scandales de harcèlement sexuel qui inondent – le terme n’est pas trop fort – l’actualité présentement, deux questions viennent à l’esprit.
D’abord, comment se fait-il que de telles situations ont pu pourrir si longtemps avant d’être finalement dénoncées? Une seule explication peut en rendre compte: il a fallu qu’une omerta soit devenue la règle implicite du milieu artistique. Non seulement la loi du silence, mais en plus une inertie coupable où tout aura probablement été fait en sous-main afin de décourager les dénonciations de la part des victimes. Mais de cela, peu de personnes semblent se soucier. Ainsi, les bases sont déjà laissées pour que, dans un an – probablement moins –, de nouveaux agresseurs reprennent leurs prédations et que le silence feutré soit complaisamment tiré, encore une fois, sur ces scènes inavouables.
L’autre question – qui inquiète bien davantage les médias, celle-là – est présentement de savoir ce qui adviendra du festival Juste pour rire. En effet, maintenant que le scandale a acculé le propriétaire de l’institution a vendre ses parts, l’organisation s’est lancée à la recherche d’investisseurs. À défaut d’en trouver, il se pourrait bien que le festival ait connu sa dernière mouture, au grand dam des humoristes eux-mêmes pour qui l’événement représentait tout de même une intéressante rentrée de fric avant d’entreprendre la juteuse saison automnale.
On comprend l’inquiétude des artistes dans le contexte. Évidemment, la majorité d’entre eux n’auraient pas à s’en faire outre mesure s’ils étaient plus tordants que tordus.
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