Le ministre de la Santé, le discret et mesuré Gaétan
Barrette, s’apprête à faire une volte-face majeure sur la question de la énième
réforme de la santé, laquelle va encore ruiner un peu plus un autre fleuron du
filet social québécois.
Pourtant, son projet bénéficiait d’un appui important au sein
de la population. En effet, près de la moitié (46 %) approuvent l’abolition des
Agences de la santé, lesquelles ont été totalement ineptes lorsqu’il s’est agi
de doter chacun d’un médecin de famille ou de désengorger les urgences.
Paradoxalement, la population a connu de plus en plus de difficulté à obtenir
les services auxquels elle a droit en santé à partir du moment où le nombre de
gestionnaires dans ce secteur a explosé.
En gros, 42 % de la population approuve la réforme que le
docteur Barrette veut instituer. C’est quand même un fort taux d’approbation,
quand on considère que la plupart des gens n’ont absolument aucune idée en quoi
consiste le projet. Bref, le gouvernement du PLiQ avait confiance que la chose
allait passer comme une lettre à la poste. La seule opposition attendue venant
de quelques organismes représentant les malades. Bref, le vent dans les voiles…
Mais voici que la communauté anglophone vient de tuer le
projet dans l’œuf. En effet, cette minorité s’oppose farouchement à ce qu’on
touche à ses institutions, aussi a-t-elle fait savoir que la réforme Barrette
était inacceptable en l’état. Ainsi, je suis à même de prédire sans l’ombre
d’un doute que le gouvernement
Couillard (le nom est marrant!) va exécuter une volte-face impressionnante dans
ce dossier. À la rigueur va-t-il l’amender de manière à lui donner des allures
de statu quo.
On est au CAnada, après tout…
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